Des robots et des hommes


retour / Pré-ado passionné de hip-hop et de culture urbaine, Duncan Jago aurait bien aimé graffer des murs par centaines, mais comme il l'explique lui-même «vivre dans un petit village avec seulement deux cabines téléphoniques et une allée centrale ne favorise pas vraiment un mode de vie hors-la-loi. Une seule trace sur un mur, et tout le village aurait été au courant...». Du coup, le jeune Anglais visionne à l'infini la trilogie Star Wars, dévore sans relâche les comics Marvel et ceux futuristes de la revue 2000 AD, et noircit des cahiers entiers en griffonnant ses premiers dessins. Développant sans le savoir un style (le “doodle school”) qui fera école dans le monde entier deux décennies plus tard, et une obsession pour les robots qui ne le quittera plus. Après des études de design graphique durant lesquelles il rencontre deux de ses futurs pairs, Will Barras et Steff Pleatz, Jago collabore pendant un temps avec l'effervescente scène musicale de Bristol, avant de se lancer enfin en solo. Désormais membre du très en vue Scrawl Collective dont il est l'un des cofondateurs, Jago n'a jamais renié le style “brut de décoffrage” de son enfance, mais en a varié les nuances avec subtilité sur plusieurs centaines de toiles. Également proche de la très hype marque de streetwear Addict Clothing, il vient de créer pour ces derniers, après plusieurs séries de tee-shirts, son premier “designer toy” (jouet artistique). La boucle est ainsi bouclée, et son travail à découvrir de toute urgence… DGMr Jagojusqu'au 13 oct, à la galerie Spacejunk


<< article précédent
Sonorités