Poétique limite


retour / Borderline, la nouvelle exposition collective à la galerie municipale d'Art Contemporain l'Espace Vallès, confronte différentes esthétiques et supports. On découvre des travaux très différents, de quatre artistes avec peut-être une constante à chacun : celle de la sensation d'apesanteur, de vertige, du basculement possible. Les photographies argentiques aux profonds noirs et blancs de Stéphane Fugier, un artiste œuvrant à Grenoble, nous inspirent beaucoup de bien. Trois clichés, des sortes de portraits cadrés jusqu'à la taille où le corps est positionné légèrement de profil, forment une petit ensemble. Une femme et deux hommes nus, assis. Leurs corps, visages, semblent pris dans des structures soit métalliques, des bulles légères, ou des cubes en plexiglas. Ils subissent. Reçoivent des objets contraignants, sont mis en scène, corps de toutes les expériences. Une lumière apparaît néanmoins sur les visages, révélant une force poétique autant que troublante. David Paredes, artiste péruvien, se met lui-même en scène dans une vidéo plutôt drôle. David Lefebvre, peintre issu de l'Ecole d'Art de Grenoble propose une série de toiles réalistes. Enfin, les deux vidéos et peintures de Natalia Blanch, artiste née en Argentine vivant à St-Martin-d'Hères, proposent une immersion intéressante, puis sensible dans les vies des laveurs de voitures à Cordobà. Si elle filme les gestes répétitifs de plusieurs personnes à partir d'une voiture, dans une deuxième vidéo, elle réussit à extraire une individualité, une présence attachante, à travers des dessins, deux peintures, une musique et un texte. SDBorderline jusqu'au 20 oct, à l'Espace Vallès (St-Martin- d'Hères)


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Des robots et des hommes