Division de la joie

soirée / Pour son incontournable rituel d'anniversaire, le Mark XIII scinde notre soirée du 29 septembre en deux événements immanquables sous peine de regrets amers. FC


Pourquoi célébrer ce quatrième anniversaire du Mark XIII ? C'est une excellente question qui exige la meilleure réponse possible. Parce que dans la vie nocturne grenobloise, l'établissement s'est taillé une place de choix en termes d'événementiels quasi permanents, d'ambiances festives uniques (et de cocktails “maison“ qui font mal aux cheveux le lendemain), en complète opposition avec l'image exclusivement “électro dark“ qui lui colle à la peau. Parce qu'au-delà de cette atmosphère apparemment casanière, le taulier est l'un des principaux activistes de la scène électro locale, multipliant les occasions de se trémousser tardivement le popotin en tout lieu, sur des rythmes aussi tonitruants qu'addictifs. Parce qu'à chaque occasion de festoyer comme un diable, The Fly (son nom de plume derrière les platines) se fait plaisir, mais n'oublie jamais Ô grand jamais de contenter son public, qui ne manque pas de répondre à l'invitation dans des proportions souvent déraisonnables. Alors certes, il serait tentant de voir ses soirées comme placées sous le signe de la consanguinité culturelle (on y retrouve systématiquement des amis du DJ / proprio, ou encore ses derniers coups de cœur), mais ce serait oublier la qualité artistique qui émane de ces événements, et surtout le panard monstrueux pris tous les ans dans cette véritable bacchanale électronique, qui transforme le Mark XIII et le lieu qui lui fait suite en lupanars surchauffés, où tous les adorables enfants de la techno sont bercés par des mixes de haut vol.Cerises sur le gâteauLes hostilités débuteront cette année par une carte blanche (ou “carte blanche“, comme disent les anglophones) à l'inévitable The Hacker, hôte régulier du bar, qui viendra, très gentiment, nous faire profiter de sa maîtrise aux platines pour un voyage - promis orgiaque - au cœur de ses références, de ses compositions, de ses dernières histoires d'amour sonores. Passée l'heure fatidique d'une heure du matin, direction, dans le recueillement, vers l'ADAEP, où se succèderont sur scène le DJ de chez Goodlife Jérôme D, le duo franco-allemand Polygamy Boys pour un live annoncé dantesque (la découverte musicale de cette édition, avec un son électro influencé par les tendances EBM et italo-disco ; on vous conseille en hurlant comme des damnés de vous procurer leurs albums Transparenz et Pleasure), The Fly bien évidemment, ou enfin le parisien Gesaffelstein, dont les compos font méchamment penser, pour le peu qu'on en a entendu, aux BO de John Carpenter des années 70/80. Soit une proportion non négligeables d'invités rares et de “résidents historiques“ qui contribuèrent à asseoir la réputation du bar, auquel on souhaite un joyeux quatrième anniversaire, ça va sans dire.Mark XIII Birthday Party IVle 29 septembre, de 21h à 1h au Mark XIII, de 0h30 à 5h à l'ADAEP


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«L’état de spectateur est interrogé»