Présences discrètes


installations / Les installations discrètes de la plasticienne grenobloise Pascale Violland habitent avec finesse et harmonie les espaces du Musée Dauphinois : on déambule dans le cloître, la chapelle et les jardins du site Sainte-Marie-d'en-Haut et ses pièces se révèlent lentement au regard. Le passé, la mémoire d'êtres invisibles, mais aussi le chemin parcouru de l'artiste émergent alors. Et pour cause, des chemins, des mètres, des kilomètres, Pascale Violland en a parcourus dans les Alpes. Terres dans lesquelles sa démarche artistique prend racine : elle y puise ses matériaux (elle utilise de l'herbe, des graines d'arbres, de la bouse de vache, des végétaux), mais aussi intègre le geste artisanal, les techniques ancestrales pour créer une œuvre personnelle. Avec une carte topographique représentant son parcours en montagne, elle crée une œuvre formelle et révélatrice de la ténacité nécessaire à la marche. Avec de l'herbe, elle tisse et fabrique un large fauteuil accueillant, vivant ; avec du carton, elle façonne une magnifique installation dans la chapelle : des effets personnels, chaussures, vêtements, sont laissés sur les chaises comme si les présences du passé nous étaient révélées. SDpascale viollandjusqu'au 15 septembre, au Musée Dauphinois


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