Rock'n'roll


Electro / On ne va pas vous refaire le schéma, si tant est que vous suiviez un peu l'actualité musicale, vous devez déjà le connaître par cœur. Jeunes et surdoués, génération Myspace, traumatisés par Daft Punk à l'âge de 14 ans, plébiscités à l'international… Eh oui, la fameuse “nouvelle scène électro”, encore une fois, mais rappelons aux sceptiques que derrière l'engouement médiatique, il y a une musique, une vraie, novatrice, vibrante, passionnée, qui mérite largement tous ces éloges. Il suffit d'écouter un morceau de Boys Noize pour s'en convaincre. Guère habitué au long format (son premier album, Oi Oi Oi devrait néanmoins sortir en septembre), ce jeune producteur berlinois donne tout ce qu'il a sur chacun de ses morceaux. L'efficacité absolue comme pré requis indispensable, une volonté permanente de surprendre et de créer des sonorités inhabituelles, et une ouverture musicale qui l'amène aussi bien à remixer Feist qu'à déboîter les dancefloors. On retrouve d'ailleurs un remix de Boys Noize sur Cocotte, le premier album de Teenage Bad Girl, nouvelle signature du label Citizen (Vitalic, John Lord Fonda) qui défraie la chronique. Partageant avec ce dernier un amour pour les sons grassement saturés, ce duo parisien propose un joli bordel hybride et méchamment dansant, ou belles lignes mélodiques, riffs punky, breaks hip-hop déstructurés et sons électro s'emboîtent par on ne sait trop quel miracle. Là encore, on pourrait craindre l'exercice de style bourré d'effets, la musique démonstrative de “petits malins” fiers d'eux, si, au-delà de la virtuosité évidente, on n'était pas saisi par une véritable recherche : Provoquer la surprise, l'émotion, balancer sa rage, transformer un morceau en bataille sonore épique… Bref, l'essence du rock'n'roll, dans un format électro. DGBoys Noize & Teenage Bad Girlle 13 juillet au festival Hypnotik


<< article précédent
Mariage libre