Morceaux choisis


Zoom / Éclectique, foisonnante, et souvent passionnante, la programmation de cette 2e édition du festival ElectroChoc ne manque pas de chien. 9 soirées en 15 jours, près d'une trentaine d'artistes invités, 11 pays différents représentés… Et au-delà des chiffres, un véritable parti-pris, celui de mettre en avant la frange la plus “scénique” des musiques électroniques, ouverte à toutes les fusions. Entre jungle, dub et jazz pour les fédérateurs combos Sayag Jazz Machine et Cosmik Connection, électro et musiques du monde pour Kamilya Jubran et le projet Electro Bamako de Marc Minelli, rock, techno, et musique industrielle pour la soirée réunissant le grand Alec Empire, Sound Of ZZZ, et El Bäron Brissetti… Mais cessons là l'énumération, pour mettre en avant nos coups de cœur. À commencer par Dr Das, anglo-pakistanais qui a eu la bonne idée de lâcher sa formation initiale en pleine débâcle artistique, Asian Dub Foundation, pour se concentrer sur un projet instrumental autrement prometteur. Ou encore Fedayi Pacha, et son dub électronique ouvertement orientalisant, loin des clichés en cours. On citera encore l'excellente découverte “hip-hop-folk-électro” The John Venture, qui réunit des musiciens d'Angil et de Broadway, avant de terminer sur nos deux favoris… Collectif arty new-yorkais du tout début des années 80, à mi-chemin des scènes graffiti et noise de l'époque, le Death Comet Crew est l'auteur d'une espèce de hip-hop électronique instrumental complètement déviant, à la fois bruyant, expérimental, et assez fascinant. Sans conteste l'OVNI du festival. Dans un registre diamétralement opposé, les deux DJs Aphrodite et Mickey Finn ont également marqué leur temps, en accompagnant pas loin de deux décennies de breakbeats anglais : explosion acid-house du “Summer of Love” de 1988, premières raves dans les campagnes anglaises en 1991-1992 (la fameuse épopée “old-school hardcore”), premiers balbutiements jungle en 1994… et le déferlement drum'n'bass depuis lors. DGFestival ElectroChocdu 30 mars au 14 avril à Bourgoin-Jallieu


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«Fusionner l’instrumental et les machines»