Vente de billets online : y a pas que les trains…

De plus en plus de salles de spectacles vendent des billets en ligne. Rapide récapitulatif de la pratique sur l'agglomération. Bernard de Vienne


La MC2 a mis en place des réservations sur le Net dès sa deuxième année d'existence. Après quelques cafouillages pour la saison 2005-06 - «des commandes pas rapatriées jusqu'à nous, on appelait ça des paniers percés» - le site a été amélioré. Sandrine Ippolito, responsable billetterie, a constaté l'explosion des préventes en ligne : «Aujourd'hui Internet, c'est environ 28% des places vendues». Près d'un tiers, et il n'y a pas de raisons que ça s'arrête. Sur le site, on peut choisir sur un plan dans quelle partie de la salle on sera situé (cour, jardin, balcon...) visualiser le fauteuil attribué, changer de souhait si l'on n'est pas satisfait. L‘Hexagone, à Meylan, n'offre pas ce service. «Ce n'est pas un choix, déplore Nathalie Soulier, chargée de com. Le logiciel qui prolongerait notre billetterie informatique coûte très cher. C'est une question de priorités budgétaires». Il lui arrive de vendre des billets électroniques, via le site de la FNAC par exemple, pour certains spectacles. «Mais le problème des plateformes de ce type est qu'il n'y a pas de relation directe avec la salle. Le site ne sait pas combien il reste de places au moment de l'achat». Elle espère la mise en place d'un site propre, sans intermédiaire, pour l'année prochaine. Parce qu'«aller faire la queue pour des places, plus personne ne veut le faire».Sous-traitanceL'Heure Bleue, à Saint-Martin d'Hères, sous-traite la vente à des sites comme francebillet.com, qui fourgue aussi bien des matchs de foot que des foire agricoles, avec les petits inconvénients que l'on a vu au niveau de la gestion. Même chose pour la Rampe à Échirolles, ou le Grand Angle à Voiron qui n' a pas de site propre mais une rubrique dans celui de la ville, sans réservations. Malgré son succès, le site de la MC2 reste donc encore l'exception dans l'agglo. Si certaines grandes salles aimeraient lui emboîter le pas, ça n'aurait guère de sens pour des scènes de quartier. On voit mal la Bobine se doter d'une lourde billetterie en ligne alors que la salle fait 200 places, et que les tickets se détachent de carnets à souche. Et au cinéma? Si vous voulez AB-SO-LU-MENT être à la première séance du prochain Harry Potter, les cinés Gaumont-Pathé ont une plateforme nationale, avec horaires, programmes et vente de tickets. Pas hyper lisible, et il faut s'inscrire (adresse mail plus mot de passe) pour réserver. Mais de toute façon, ça ne peut pas être pire que la boîte vocale à 34cts d'euro la minute. Le web, so far, est gratuit.


<< article précédent
Blogs locaux