Enchantée ou pas ?


Musique / La Flûte Enchantée de Mozart au Summum, sera-t-elle un joyeux défi fédérateur ? La question restera ouverte jusqu'à la confirmation scénique. Pourtant, à partir des éléments qui nous ont été possible d'écouter, une répétition musicale (et non scénique), menée par un chef énergique - une vraie boule de feu dévastatrice -, on se dit qu'il serait dommage de se priver de l'écoute de cette musique, tout simplement émouvante. Patrick Souillot, donc, le chef haut en couleurs de l'Orchestre Symphonique Universitaire renchérit, «la musique de Mozart se suffit à elle-même». Mais, encore faut-il qu'elle soit suffisamment bien interprétée. Face à la besogne que nécessite cette partition, le chef opiniâtre, ne passe sur rien : l'orchestre (constitué en majorité de musiciens amateurs), ne se décourage pas face aux difficultés, et le résultat musical devient plus que correct. De plus, pour l'Orchestre Symphonique Universitaire, se frotter à un opéra est une première expérience ; les musiciens, confrontés à une distribution de jeunes chanteurs (professionnels) prometteurs, et pour d'autres, vraiment talentueux, semblent galvanisés, portés. Le chœur à “Cœur joie”, lui, se glisse à merveille dans l'ensemble. Après, à vérifier si effectivement les partis-pris de mise en scène de Gil Galliot tiennent la route : à savoir mettre en avant la notion du voyage initiatique, idée matérialisée scéniquement par une grande boîte magique piquée de multiples trappes. À vérifier également, si, sous prétexte de faire de “l'Opéra pour tous”, la simplification effective, notamment la suppression des récitatifs, ne soit pas un nivellement vers le bas qui ôterait toute la magie à cette œuvre majeure. SDLa Flûte Enchantée les 3, 4, 6 et 7 février au Summum


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