L'année Dupontel

Regard / À l'affiche du film de clôture du Festival, “Odette Toulemonde“, Albert Dupontel enchaîne les tournages devant la caméra en attendant de repasser de l'autre côté. FC


Vous le savez (si vous ne le savez pas, vous pouvez au moins vous en doutez), ici, on aime Albert Dupontel au point de fermer complaisamment les yeux sur les menus défauts de son dernier long en tant que réalisateur, Enfermés Dehors. On apprécie autant son intégrité artistique que sa façon hautement personnelle d'être engagé (en marge du marathon promo d'Enfermés Dehors, notre homme a mis sur pied un jeu online, où les points glanés par les internautes étaient transformés en biens destinés aux sans abris – au total, 1, 8 tonne de produits alimentaires et d'hygiène ont été récolté par ce biais, ce qui en fait notre Enfant de Don Quichotte préféré). Avec cette franchise qui lui est propre, il nous confiait en avril dernier que la récente multiplication de ses apparitions au cinéma, à de rares exceptions près (son rôle dans Avida, par exemple), servait presque exclusivement à financer sa soif de réalisation. Donc, comme bonne résolution de 2007 (il n'est pas trop tard), prenez donc le soin d'aller voir au moins l'un des films où il apparaîtra, histoire d'encourager l'un de nos plus grands artistes.Une grande annéeOutre son rôle d'écrivain anxieux dans Odette Toulemonde (en salles le 7 février), on pourra le retrouver dès la semaine prochaine en figure paternelle dans la relecture de Jacquou le Croquant par le barjo Laurent Boutonnat (matez donc son Giorgino, déjà avec sieur Albert, pour vous convaincre que l'emploi de l'adjectif n'est pas abusif). Il faudra dès lors attendre septembre prochain pour le découvrir en militaire ascendant psychopathe dans l'un des films français les plus attendus de l'année, L'ennemi intime de Florent Emilio Siri, vision sans fards du conflit algérien. Deux mois plus tard, dans Chrysalis de Julien Leclercq, il tombera en pleine traque d'un salopard de meurtrier. Et dans le domaine des films attendus trèèès patiemment, il campera des seconds rôles dans les prochains Klapisch et Jean Becker. Espérons juste qu'il mettra moins de huit ans (le laps de temps entre Le Créateur et Enfermés Dehors) avant de retourner derrière la caméra.


<< article précédent
Fous ta cagoule