Sly is back


On va pas vous casser les noix ou toute autre partie du corps avec le retour de Stallone. Non, la nouvelle qui secoue (modérément) le landernau de la scène locale, c'est l'actu chaude brûlante de Sly & The Gayz. Le trio emo glam pop (dans cet ordre-là, s'il vous plaît) nous avait balancé dans les esgourdes le EP On your Skin, un jeu permanent sur les émotions primaires d'un rock fier de ses kitscheries, en délicieuse roue libre, qui n'hésite pas à foncer tête baissée dans bon nombre de clichés sonores pour mieux les atomiser en autant de particules foutraques. Des morceaux comme Drowning in the Sand ou I've Broken a Glass ont d'ores et déjà fait entrer Scotty “Sly“ Mayrow, Richy Love et David Jonathan dans le panthéon sulfureux de nos chouchous locaux, pour le meilleur et le meilleur. Le pire, c'est que sur scène, les trois fantassins USA-Friendly ont pris pour attitude de retourner leur auditoire dans tous les sens – demandez donc au public du dernier festival Magic Bus quelle fut la révélation live parmi les formations présentes sur scène ces soirs-là, et la réponse sera quasi unanime. Unique affront à leur palmarès, les Sly & The Gayz ont fini deuxièmes au concours du tube de l'été organisé en juin dernier par TéléGrenoble, supplanté de façon scandaleusement démocratique dans le cœur des téléspectateurs par la house acidulée du dénommé Marcos, dont on n'a d'ailleurs plus aucune nouvelle. Pas revanchards pour deux sous, les zicos ont enchaîné quelques dates avant de nous livrer une poignée de titres inédits, dont le jouissif Coco Chic, arme de distraction massive, ode à une rock'n'roll attitude chic et décomplexée, que vous pouvez trouver sur la Cuvée Grenobloise (voir ci-dessus). Pour vous rendre compte de l'ampleur de l'épi-phénomène, rendez-vous le 6 mars à EVE pour une mystérieuse Rock'n'Roll Freeride Party, où les garçons nous jetteront quelques miettes exubérantes de leur futur album à la date de sortie incertaine. FC


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Piqûres de rappel