Les orchidées sauvages


Musique / Rendez-vous incontournable de tout début de saison grenobloise qui se respecte, le Festival International de la Chanson Moderne ourdi par le Théâtre 145 se prépare à tisser sa toile nébuleuse autour du quartier Berriat Saint-Bruno. À quelques variantes de lieu près (exit le Saint-George, introducing le resto La Boule Étoile), le principe du festival reste le même : faire vibrer, pendant un long week-end, le quartier aux sons de troubadours versant dans une chanson française bien éloignée des standards radiophoniques. Avec pour gageure de taille de trouver une révélation de la pointure du flamboyant Fantazio, “révélation“ traumatique de la précédente édition (par ailleurs de passage à la Bobine le 22 novembre). Ce rôle d'outsiders miraculeux pourrait bien être tenu par la formation L'orchidée d'Hawaï (en première partie des Suprêmes Dindes, le 30 septembre au Théâtre 145), un quatuor originaire de Chambéry donnant dans le grand n'importe quoi sonore. Leur première galette, Gold, est ainsi un mélange foutraque (frôlant parfois l'overdose musicale) entre ambiances rock, jazz, balkaniques et ibériques, aux montées souvent incontrôlées mais suffisamment jouissives pour faire passer le tout. On pariera également sur le sympathique Génivan et ses ballades brésiliennes, sur l'électro minimaliste mais savante de DJ Xex (derrière lequel se cache le grand Sergio Zamparo), sur les élucubrations de Soupe Sound System ou sur les élancées de David Lafore, officiant cette année en solo. Et on ne manquera pas d'assister au prometteur Bordel Show annoncé le dernier jour, réunissant grand nombre des invités du festival et d'autres guests. FCFestival International de la Chanson ModerneDu 28 au 30 septembre, au Théâtre 145 et ailleurs


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L’irréductible