Les djeun's à la fête

En adorable synchronisation avec les bons vieux congés scolaires, le cinéma Art et Plaisirs de Voreppe et le Jeu de Paume de Vizille nous proposent leurs festivals jeune public. FC


Du côté de Voreppe, la salle unique d'Arts et Plaisirs ne chômera pas et s'enquillera jusqu'à cinq séances par jour. La programmation colle de près à l'actu, et offre notamment les trois incontournables du moment (Oliver Twist, Les Noces Funèbres et Wallace et Gromit), un outsider allemand (L'étoile de Laura) voire même Les Parrains de Frédéric Forestier, pour les plus courageux. Après s'être fait la main il y a trois semaines au Jeu de Paume, les compères du Duoxénon gratifieront la salle d'un nouveau ciné-concert sur le film russe La jeune fille au carton à chapeau (vendredi à 20h30). Et enfin, les cinéphiles mal organisés pourront assister aux séances de rattrapage de La Nounou 3 de Garri Bardine (pourtant multi-diffusés dans l'agglo) et surtout du Fil de la Vie, incroyable (bien que "légèrement" pompeux) film de marionnettes du danois Anders Ronnow Klarlund.Paume ouverteLe Jeu de Paume opte quant à lui pour la quantité, plus d'une vingtaine de films se disputeront son affiche cette semaine. Des sorties violemment récentes (les trois incontournables cités plus avant, mais aussi le coréen Jiburo, l'allemand L'étoile de Laura ou encore la farouche Zaïna), une avant-première (le moyennement attendu Ralph de Michael McGowan, la quête d'un gamin voulant à tout prix remporter le marathon de Boston), des choix "curieux" dans les sorties quasi-anonymes des années écoulées (le pas terrible Matilda de Danny de Vito, le transparent Joue-la comme Beckham, le falôt Chemin de la Liberté de Phillip Noyce, ou l'animation très laide de La Famille Delajungle). Mais on ne va pas achever cette litanie sur une note négative, sous peine de passer une énième fois pour des dépressifs chroniques pro-Dieudonné (alors que franchement, ça n'a rien à voir). Au milieu des œuvres citées ou non se cachent en effet trois perles cinématographiques (on peut même monter jusqu'à quatre, si tant est que l'on cautionne le violent coup de vieux accusé par le Zazie dans le Métro de Louis Malle). On vous conseille vigoureusement le superbe In America de Jim Sheridan (avant de découvrir, probablement avec effroi, sa biographie du rappeur 50 Cent, Réussir ou Mourir), beaucoup moins lourd et démonstratif sur ses douloureux sujets que la plupart des cinéastes acclamés en festivals. On vous enjoint fortement à savourer les aventures épiques de Princesse Mononoké, du japonais Hayao Miyazaki, à n'en point douter le plus beau et le plus radical des films écologistes. Et enfin, on vous force, un révolver sur la tempe, à découvrir le magnifique La Strada de Federico Fellini et son couple improbable. Un pur chef-d'œuvre, régulièrement cité dans les listes futiles de meilleurs films de tous les temps ; on ne sait pas si c'est le cas, mais on y va tout de même de notre petite larme à chaque vision. Festival Ciné Jeunejusqu'au 1er novembre au cinéma Art et Plaisirs de VoreppeFestival du film pour enfantsjusqu'au 30 octobre au cinéma le Jeu de Paume de Vizille


<< article précédent
Chants de batailles