Le souffle court

Cinéma / Après les tracas de l'année dernière (un vol dans les locaux qui avait failli provoquer l'annulation de la manifestation), le Festival du Court Métrage en Plein Air de Grenoble continue sur sa lancée de promotion et d'accompagnement des formats courts. FC


On ne change pas une formule qui gagne. Chaque première semaine de juillet, l'invasion annuelle de la Place Saint-André grenobloise prend des atours ronronnants. Débat public avec les réalisateurs à 18h30, projection en numerus clausa salle Juliet Berto à 20h30, suivie de la séance en plein air dès 22h. Sans compter les habituelles animations entourant l'évènement : rétrospective des vainqueurs des éditions précédentes (l'ultra-plébiscitée La Chatte Andalouse de Gérald Hustache-Mathieu, et le somptueux mais quelque peu lénifiant Du bois pour l'hiver d'Olivier Jahan), un panorama rendant hommage aux films amateurs québécois Kino (souvent plus bandants que beaucoup d'œuvres "pro"), des forums, la Nuit Blanche du vendredi soir (cette année sous l'égide de l'association Sauve qui peut le court), la brocante du samedi après-midi (collectionneurs, faites un effort et courez-y), ainsi que les traditionnels hommages rendus à des cinéastes. Survol thématiqueLe Big up le plus appuyé se fera autour du réalisateur François Dupeyron, capable du meilleur (La Chambre des Officiers) comme du relativement pire (le très abscons Inguélézi). Le traditionnel stage d'analyse (seule animation payante du Festival, soit dit en passant) s'effectuera sur son œuvre, tandis que les autres festivaliers pourront découvrir ses premiers essais derrière la caméra avec ses courts métrages Et alors, Poitiers, voiture 11 ('doit être pas mal, celui-là...) et La Dragonne (le mardi 5 juillet à partir de 23h30), ainsi qu'une séance de minuit le lendemain de son "controversé" Inguélézi, pour les plus courageux. Autre hommage, celui rendu à Cédric Kahn (dont l'excellent long métrage adapté de Simenon, Feux Rouges, était passé scandaleusement inaperçu à sa sortie), probablement à l'occasion de la sortie de son petit dernier, L'Avion (sur les écrans le 20 juillet). Le jeudi 7 juillet au matin, faites-vous donc violence en vous rendant à la salle Juliet Berto dès 10h du matin pour vous goinfrer du premier court et du premier long de ce metteur en scène, respectivement Les dernières heures du millénaire et Bar des Rails. On vous conseille vigoureusement d'assister à la projection de la sélection Regards - hors compétition prévue le vendredi 8 juillet à 14h30 salle Juliet Berto, ne serait-ce que pour deux des films présentés. Dans un premier temps, le très prometteur Bébé Requin de Pascal-Alex Vincent, invité régulier du festival pour ses films précédents, qui plonge ici dans le milieu des skateurs. Et dans un second temps, le film Dans l'ombre d'Olivier Masset-Depasse, à propos duquel l'un des mes estimés collègues m'a glissé : «Si ce film-là est hors compétition, la compétition doit être exceptionnelle...». Festival du Court métrageDu 5 au 9 juillet (Place St-André, Grenoble)


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