Vibrations digitales


MUSIQUE / En 6 ans d'existence, le duo stéphanois Brain Damage s'est imposé comme l'une des plus passionnantes figures de la scène électro-dub française, creuset d'influences disparates réunies en d'envoûtantes atmosphères. Empruntant autant aux effluves expérimentales quasi industrielles issues des studios new-yorkais qu'aux pulsations massives de la scène anglaise, le groupe y greffe en effet son goût prononcé pour les influences orientales (qui ne sont pas ici réduites à un simple gimmick exotique, comme c'est bien trop souvent le cas), et un travail du son d'une exceptionnelle richesse, achevant de lui donner une personnalité vraiment unique, dans une scène parfois un poil formatée. Après un premier maxi, Bipolar Disorder, qui donne lieu à quelques belles prestations scéniques steppas au possible (dont la première date du groupe à Grenoble, en mars 2001), Brain Damage multiplie les lives et joue avec la plupart des groupes français qui s'imposeront par la suite en parrains de la discipline. Par le biais de son label Bangarang Records, le groupe enchaîne également les collaborations avec quelques unes des plus intéressantes formations internationales du genre, via les compilations Combat dub 1 & 2, un album de remixes des excellents anglais d'Alpha & Omega, et plusieurs side-projects (le défunt Another Sound System Experience, et plus récemment l'orientalisant Fedayi Pacha). Leur premier album, Always Greener on the other side, auquel participe le vocaliste jamaïcain Tena Stelin, confirme encore les qualités du groupe, en leur donnant une profondeur sonore jusqu'à présent inédite. Un exploit renouvelé par leur récent Ashes to Ashes, Dub to Dub, sur lequel leur ambient dub atmosphérique se voit adjoint les services des talentueux Black Sifichi et Leroy Green.DGBrain Damage à l'Art-Scène le 27 maiAlbum : “Ashes to Ashes, Dub to Dub” (Bangarang)


<< article précédent
Wide open