Riez jeunesse !

13e édition pour les méritantes Rencontres Cinématographiques Jeune Public du Méliès, placées cette année sous le signe du rire. L'occasion pour petits et grands de découvrir une sélection de films peaufinée et éclectique au possible, faisant la part belle à la découverte. Damien Grimbert


Temps fort d'une programmation annuelle déjà largement ouverte au jeune public, les Rencontres se proposent de mettre en avant, l'espace de trois semaines, une dizaine de films reliés par un fil conducteur commun, qui change chaque année. D'origines, de styles, de formes et d'époques très différents, les métrages choisis se complètent habilement pour fournir un vaste panorama d'expériences cinématographiques rares, judicieusement mises en relief par toute une série de rencontres et d'interactions festives permettant d'accompagner leur découverte. A noter également la création de deux jurys, le premier composé d'enfants, et présidé cette année par le réalisateur Fabrice Luang Vija (dont on pourra à l'occasion découvrir les deux volets des Fables en délire), et le second de jeunes de diverses structures socioculturelles grenobloise, dans une volonté de sensibilisation d'un public aussi diversifié que possible.

Rires sur pellicules

Une diversité également reflétée dans la programmation, ne serait-ce qu'en ce qui concerne les deux avant-premières proposées, aux antipodes d'une même sphère filmique comique… Clairement axé vers un public pré-adolescent (voire adolescent ou adulte), Hair High est une nouvelle occasion de découvrir l'inventivité effervescente et incontrôlable de génie du dessin animé Bill Plympton (L'impitoyable lune de miel, Les mutants de l'espace…), apparemment un peu moins trash qu'à son habitude, mais, au vu des premières images, tout aussi inspiré. A l'opposé, La nounou 3, du Russe Garri Bardine, se destine quand à lui à un public bien plus jeune, que ravira le travail de cet orfèvre du cinéma d'animation. Mais il faudra également compter avec deux films japonais, Kié la petite peste, perle animée d'Isao Takahata (Le Tombeau des Lucioles, Mes voisins les Yamada…) exhumée récemment, et Bonjour, de l'iconoclaste Ozu. Sont également prévus quelques classiques d'époques diverses, comme Jour de fête de Jacques Tati, le ravageur Mars Attacks ! de Tim Burton, ou encore cinq courts-métrages de Charlot, signés Charles Chaplin. Enfin, au rayon découvertes, on notera la sélection de courts animés venus de divers pays d'Europe Fables d'été, fables d'hiver, l'intriguant Eugénio de Jean-Jacques Prunès, inspiré de l'univers visuel du génial dessinateur Mattoti, ou encore le moyen métrage muet du russe Boris Barnet, La jeune fille au carton à chapeau datant de 1927, accompagné musicalement, lors de deux séances, par un pianiste du Conservatoire National de Région, Mr Gonzales. Une alternative incisive aux Pollux, et autres Iznogoud de sinistre mémoire.

Eclats de rires au cinéma 13e Rencontres Cinématographiques Jeune Public au cinéma Le Méliès du 16 février au 8 mars


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Des films sans Histoire ?