Une famille formidable


Musique / Les murs du Théâtre Ste Marie-d'en-Bas résonneront à nouveau pour la 11e édition du Festival Piano, retour sur cette rencontre unique et familiale. Le piano a été le catalyseur, année après année, d'un travail de défrichage des différents territoires musicaux. La volonté de ce rendez-vous est d'initier implacablement un brassage artistique. Depuis la première de l'événement culturel en 1997, Diden Berramdane, directeur du festival, applique ce leitmotiv. Il a choisi le piano car l'instrument a été de toutes les révolutions artistiques et autres ruptures. C'est simple : de la musique classique au rock'n'roll, il est toujours de la partie. Un coup d'œil sur la programmation des concerts (pas moins de dix jours d'un marathon musical) confirme ce sentiment de mixité, le public sera baladé au cours d'une même soirée entre Rachmaninov et le jazzman Bill Evans. Le spectateur devra aussi accepter d'être bousculé par rapport aux codes traditionnels de la scénographie, ici, volontairement cassés par Berramdane - la démarche fait parfois grincer des dents les puristes habitués aux lumières blanches des récitals. Autre particularité, certains artistes invités reviennent immanquablement édition après édition. Attention, il est hors de question de dire que le festival est une pâle copie de son prédécesseur. Non, les musiciens se frottent aux spectateurs en se risquant à présenter de nouvelles créations. Au fil des années, c'est certain, le “côté famille” apparaît, mais Berramdane aime plutôt à parler d'un “laboratoire sonore” qu'il offre aux musiciens. Mais, il s'attache aussi à suivre de nouveaux pianistes qui feront claquer magistralement les cordes tels que Yaron Herman (un ex basketteur qui a eu la charmante idée de devenir une pointure du jazz) ou Laurent de Wilde. GR11e festival Piano du jeu 13 au mer 22 déc, au Théâtre Ste Marie-d'en-Bas


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Le sens dévie