John-John

de Brillante Mendoza (Philippines, 1h38) avec Cherry-Pie Picache, Eugene Domingo...


Des Philippines, à part Lino Brocka et quelques séries Z cultes, on ne connaît pas grand-chose de la production cinématographique. John-John, par ailleurs, voudrait aussi nous éclairer sur la société philippine, en bâtissant une fiction particulièrement réaliste sur un aller sans retour des bidonvilles insalubres aux quartiers chics de Lima. Le personnage principal est une mère adoptive qui élève des enfants avant de les confier à des familles américaines en manque de descendance. Le scénario se dévoile peu à peu, et le jeu sur le temps réel (plans séquences et caméra à l'épaule) finit par acquérir une certaine force dans la dernière partie, très cruelle. Cela dit, John-John reste un film parfois démonstratif (les Américains y sont d'authentiques caricatures) et surtout très ingrat à regarder, notamment quand le chef-op' ne prend même pas la peine de changer la balance des blancs lors des passages de l'intérieur vers l'extérieur. On constate alors ce que l'on savait déjà : faire du cinéma comme les frères Dardenne, ce n'est pas aussi simple qu'on pourrait le croire...CC


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Coupable