Web 2.0 : de quoi on parle ?


L'expression “web 2.0” fait partie de ces termes tendance un peu magiques, suffisamment flous pour que chacun puisse placer derrière ce qu'il veut bien y voir. Pour aller au plus simple, le principe fondateur du web 2.0 est la réappropriation du contenu d'internet par ses usagers. Bâti sur un renouveau à la fois technologique (avec l'apparition des flux RSS et des tag clouds – nuages de mots-clefs) et d'utilisation (de plus en plus orientée vers l'interaction entre les utilisateurs, le crowdsourcing – ou “approvisionnement par la foule” -, et la création de réseaux sociaux rudimentaires), il replace l'utilisateur et ses relations avec les autres, plutôt qu'avec des contenus ou des machines, au centre de l'internet.
Le web 2.0 est donc résolument relationnel, et est affilié à une pléiade d'interfaces souvent très simples d'utilisation (les blogs, Dailymotion & Youtube, flickr, last.fm…) permettant aux internautes d'interagir avec le contenu des pages. En extrapolant un peu, il peut aussi être vu comme un retour de bâton subi par les partisans du web marchand, qui avaient rapidement supplanté les premiers utopistes du réseau lors de l'avènement du support à la fin des années 90.
Une époque où le web était encore considéré principalement comme un outil de diffusion et de visualisation de données à des fins commerciales, à laquelle le web 2.0 vient succéder. S'il convient bien évidemment de pondérer un tel optimisme (l'industrie s'étant réapproprié les différentes interfaces précitées à ses propres fins), on ne peut s'empêcher de constater un réel progrès. Si l'on ne peut freiner la marchandisation du web, du moins peut-on la contraindre à utiliser les chemins que nous avons nous-même défriché. C'est toujours ça de gagné… DG


<< article précédent
La méthode To