Herbe musicale


Tanja Frinta a grandi en Autriche. A Vienne, cette belle plante blonde comme les blés, chanteuse et guitariste, fonde un groupe dont on sait peu. Elle le quitte pour s'expatrier en Suède. Première rupture symbolique qui visiblement lui donne des ailes. Là-bas, elle fonde son projet solo, Lonely Drifter Karen. Mais c'était sans compter que l'amour rôde et la fait moins seule. Elle s'entoure du barcelonais Marc Melià Sobrevias pianiste de son état, et de l'italien Giorgio Menossi, percussionniste. Un trio qui, à Barcelone, donne naissance à Grass is singing, un premier opus telle une valse dissonante influencée par le cabaret germanique. 13 morceaux jazzy, pop, folk tournoyant et embrassant une palette de sentiments riches : tendres, virevoltantes, délicates, drôles, teintées d'une touche hispano, les chansons sont des cartes postales d'un voyage passé et présent. Grass is singing ce sont des sensations de tour de manège bringuebalant, de descente à vélo en pleine campagne. Tanja Frinta de sa voix légère et fine crée des atmosphères bucoliques, comme dans le joli The owl moans low, comptine qui tourne en tête. Ambiance nocturne et nature dans Passengers of the Night, avec chœur d'hommes en espagnol, superposé à son joli timbre, pour une chanson cotonneuse. Intime, enfantine mais pas triste, Climb, chantée d'une voix pétillante, monte et descend au piano. Ambiances de films nostalgiques avec violon, accordéon, ukulele et incrustations de voix masculines, les titres aspirent à la tranquillité, au repos. Casablanca, au piano, projette un très beau voyage amoureux, avec rythmes arabisants. Giselle morceau plein de douceur s'achève sur un accordéon et des cloches d'église pour une image de village. No true woman à voix susurrée introduit un languissant La hierba canta. SDLonely Drifter Karen + Emily Jane White le 25 avril à 20h30 au CielGrass is singing chez Crammed www.crammed.be


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