Mèche-blanche, les aventures du petit castor

de Philippe Calderon (Fr-Canada, 1h30) documentaire


Là, on dit : «Stop !». Stop aux docu-fictions avec des animaux racontés en voix-off ! N'est pas Luc Jacquet qui veut — lui au moins aime le cinéma avant d'aimer les bêtes… Que Mèche-blanche soit visiblement adressé à un public très très jeune n'excuse pas la torture qu'il représente pour un spectateur ayant dépassé les cinq ans. Bercé par la douce voix d'André Dussollier, dont le texte neuneu laisse penser qu'il n'est jamais sorti de son rôle dans Cortex, ledit spectateur devra subir des passages hilarants telle cette confrontation avec un vieux castor qui rote et qui pète, avant une très grosse louche de pathos à la fin. Le pire de tout, c'est la bande-son du film. En effet, les bestioles ne cessent d'émettre des petits couinements, fruits de la synchro de doubleurs complètement allumés.
C'est simple : on a l'impression de regarder les Teletubbies un lendemain de rave party sous ecstasy. Quand on ressent ça parfaitement à jeun, c'est tout de même mauvais signe !
CC


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