Le Grand Alibi

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Dans une maison bourgeoise, un sénateur passionné d'armes et son épouse manipulatrice sous des apparences d'idiote, invitent pour le week-end. Deux jeunes filles habitent la demeure. Ils attendent Pierre Collier, psychiatre (Wilson crédible en séducteur paumé) et sa femme, épouse effacée. Esther, maîtresse favorite de Pierre et la bombe italienne, Léa sont également de la partie. Un jeune écrivain alcoolique gravite itou dans cette communauté bizarre. Souffrant de dépressions diverses, d'absence d'envie de vivre, de jalousie, cette étrange famille va se dissoudre dans un Paris mondain et bohème, après la découverte de Pierre mort près de sa femme l'arme à la main, la coupable idéale... Cette adaptation d'un roman d'Agatha Christie par Pascal Bonitzer ne convainc qu'à moitié.
Certes, jusqu'au bout on ne s'ennuie pas, le spectateur cherchant à identifier l'auteur des deux meurtres. Pourtant, les passions amoureuses, vrai sujet de film, est négligé. Ce qui aurait pu donner un film intense, reste un métrage fadasse et imprécis, notamment lors de la scène de résolution. Les tons se mélangent : farce noire, vaudeville amoureux teinté de morbide, comédie de moeurs, polar, où est-on ? Un peu dans tout cela, mais dans un agrégat mal ficelé. SD

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