Electro libre

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Petit Bulletin : Ton dernier maxi en date, Screaming Dance, était présenté comme « un tribute sonore aux films noirs, aux séries Z, et au gore ». Tu es vraiment fan de ce genre de cinéma ?
Léonard de Léonard : Oui, j'aime bien les séries Z en général. Ce que je préfère, c'est les films de zombies : en ce moment, je suis à fond dans les films italiens des années 70, j'adore ! D'ailleurs, la musique dans ces films est souvent assez étonnante !Le clip de Screaming Dance (un hommage très réussi à l'inventivité lo-fi des films de monstres japonais d'Inoshiro Honda, où une armée de ninjas géants dansants sème la terreur en ville, NDLR), qui accompagnait la sortie du maxi, a pas mal fait parler de lui. Tu peux m'en dire quelques mots ?
Le clip a été fait par un duo de Tokyo, KplusMe, ils ont fait un travail incroyable. Je leur ai juste envoyé une photo de moi, et ils ont fait ce clip où on me voit danser comme un pro. En général, je laisse plus ou moins carte blanche aux réalisateurs de mes clips. Si j'aime leur travail, je préfère leur laisser un maximum de champ libre, même si on en discute quand même avant…Tes influences musicales ont l'air extrêmement larges, qu'est ce qui te touche dans la musique d'aujourd'hui ?
J'aime la musique en général, je ne me borne pas à un style, ni a des compositeurs en particulier. Quelqu'un peut très bien me toucher énormément avec un morceau, et me laisser complètement froid avec un autre... En musique, j'aime autant les intégristes que les gens qui bousculent les règles, j'éprouve le même intérêt pour quelqu'un qui va faire du rock comme il y a 50 ans, que pour quelqu'un qui va essayer de mélanger tous les derniers styles du moment. Le seul truc important pour moi, c'est qu'il ait du goût.Tu bosses en permanence sur différents projets, dont les univers sonores sont parfois aux antipodes les uns des autres… Est-ce qu'ils s'enrichissent mutuellement, ou travailles-tu au contraire de façon très compartimentée ?
C'est vrai que j'ai des méthodes de travail assez différentes entre mes albums, le spectacle vivant ou l'audiovisuel… Mais en même temps, chaque projet m'enrichit personnellement, ce qui en retour, améliore forcément ma manière de composer.Tu as déménagé il y a quelque temps à Berlin, c'était en liaison avec la musique ?
Mon déménagement à Berlin est lié au coût de la vie à Paris, mais aussi à la culture musicale de cette ville. Il y a une vraie émulation ici, et la vie est bien moins stressante qu'a Paris. En plus, les billets d'avion ne sont pas trop chers entre Paris et Berlin, ça me permet de faire des allers-retours très souvent, et de bénéficier des avantages des deux villes !Le Japon, et plus globalement l'Asie, ont l'air d'être une influence forte chez toi. Tu as pensé à t'y installer ?
C'est vrai que je mixe souvent en Asie en ce moment, et que ça pourrait être intéressant d'y passer un an ou deux, mais pour l'instant c'est quand même un peu compliqué, l'Europe me retient ! Un jour, peut-être...Tu es déjà en train de travailler sur un nouvel album ?
Je suis en train de bosser de nouveaux morceaux, et de nouvelles collaborations, mais j'ai pas encore de date de sortie fixée. Les mixes, et l'écriture de la musique pour Mikido (le dessin animé dont il compose la bande-son, NDLR) me prennent pas mal de temps, je suis grave à la bourre sur mon prochain album… Mais ça va venir.Pour terminer, tu pourrais me donner quelques exemples d'artistes dont la musique te touche vraiment en ce moment ?
Oui, il y a par exemple Sweat X un groupe d'électro hip-hop d'Afrique du Sud super intéressant, Siriusmo, un mec qui fait de la musique électro à Berlin… Il a bossé entre autres avec Modeselektor, et ne veut pas se produire en live ! Et puis Huoratron, un Finlandais au physique de viking, un des meilleurs lives que j'ai vu à Berlin cette année, Toxic Avenger, le prince de l'électro, masqué, dont l'album va bientôt sortir… À suivre !Soirée Blonde on Blonde avec Léonard de Léonard, Mr Or, Mafalda, et Rescue sam 31 mai, au Kaméléon

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