Loin du fiasco

Rock / Liga Quintana, groupe de Grunge Hispano Electro grenoblois, vient de sortir son 3e album, Fiasco Total. Entretien avec Piero, leader du groupe et manager du bizness Liga. Propos recueillis par Patrice Coeytaux


Petit Bulletin : Vous avez joué à Fontaine le 24 juin pour la présentation officielle de l'album. Où en est Liga aujourd'hui ?
Piero :
La date du 24 juin a été faite à notre niveau, dans une salle de 100-200 personnes, plutôt que de faire comme beaucoup de groupes : jouer sur des grosses scènes pour le même nombre de personnes et que ça fasse vide. C'était complet. La sortie de l'album s'est fait réellement en 2 phases, le concert du 24 et le live “pirate” place Notre Dame le 28 juin : on a posé les instrus, joué et on a pu faire découvrir Liga à un maximum de gens. Niveau promo, on a fait des télés, des radios, mis en place un partenariat avec Longueur d'ondes. Question tournée, on va jouer à Paris, Marseille, Lyon, on retourne en Espagne à la rentrée. On y va tous les deux mois à peu près. Niveau musical, pourquoi le chant en espagnol, le mix Rock et Electro ?
J'ai vécu en Espagne quand j'étais petit. Sous Franco. Mais j'ai fait ma culture musicale espagnole plus tard en y retournant en vacances. Dès mes débuts, j'ai chanté en espagnol, ça a toujours été naturel pour moi. On a souvent eu des problèmes avec les programmateurs ou maisons de disques à ce niveau, mais aujourd'hui, on ne le cache plus, on le revendique même, et ça a l'air de prendre. On est tous les 4 clairement Rock, pour l'Electro, on a toujours aimé les machines, avec la volonté de faire danser les gens. Le batteur est influencé par The Hacker, Vitalic… et c'est lui qui a un peu initié l'Electro dans Liga. Le côté Grunge, c'est depuis l'arrivée de David (guitariste) qui a amené son côté Sonic Youth, Nirvana, le côté un peu crade. D'ailleurs on fait une reprise de Come as you are sur l'album...Pourquoi avoir choisi Olivier Depardon pour enregistrer le disque ?
On connaît Olivier depuis ses débuts musicaux avec Les Zèbres à Carreaux, Virago, Zygoma. On l'a choisi, car on avait besoin d'humaniser nos morceaux, nos machines sur disque. Faire un album moins froid, plus sale et aéré que le précédent. On était vraiment parti à l'extrême dans le précédent album, dans un truc assez direct. Sur Fiasco Total, le côté organique se confronte vraiment bien au côté synthétique. Olivier a une capacité à faire sonner les guitares. À la voix, j'ai fait 3 prises max, et Olivier faisait son choix, plus en fonction de l'émotion que j'y mettais que de la justesse. Idem pour les grattes. On a laissé des larsens, des bruits traîner, pour donner un côté plus vivant.Un petit mot sur la nouvelle salle de concert, suite aux récents développements ?
Je me sens beaucoup plus proche de Rocktambule et Dynamusic, car ils nous ont beaucoup aidé dès le début, ils nous ont conseillé, et c'est eux qui ont poussé pour que la salle existe. Mais je ne peux pas juger, parce que je ne connais pas assez le dossier. Je trouve que pour Liga, c'est bien qu'il y ait plusieurs pôles d'organisation, et que ce ne soit pas monopolisé par une seule structure.Liga Quintana
Album : “Fiasco Total” (Mosaic), disponible depuis le 24 juin


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