Vite, Antoine


Au sortir de Saint Marcellin dans le Sud Grésivaudan, après avoir serpenté quelques belles routes dans la tranquillité et la fraîcheur matinale, on tombe, surpris, sur le théâtre ambulant de la Fabrique des Petites Utopies, troupe en préparation de leur prochaine création, Kaïna Marseille prochainement donnée au Festival Texte en l'Air de Saint-Antoine l'Abbaye. Justement, nous y voici à St-Antoine l'Abbaye. Charmant village médiéval, coupé du monde, entouré de nature, et offrant moult trésors patrimoniaux. Le village doit son nom à Antoine, un ermite érudit né en 251 dans un village égyptien. Athanase, évêque d'Alexandrie, relate son existence particulière dans Vita Anthonii. La légende veut que les reliques de ce Saint Antoine soient ramenées de Constantinople en Dauphiné vers 1070 ; déposées dans le village de la Motte-aux-bois, il est rebaptisé Saint-Antoine. En 1088, les bénédictins y fondent une abbaye, bâtie selon le style gothique. Ce rapide résumé de l'histoire du lieu, pour signifier que le village, ses rues, son abbaye sont des puits de connaissance (l'office du tourisme propose à ce titre, Un sentier du flâneur permettant de découvrir habitus, traditions, artisanats du village à travers les siècles). Passés les remparts, une allée bordée d'arbres accueille le marcheur. L'abbaye l'entoure. Le musée Départemental, installée en ses murs, offre ses collections de peintures, et délivre, au cours de la saison, concerts, spectacles, expositions. Bientôt, l'attrayant festival Texte en l'Air débutera dans tout le village. Au fond, l'église classée monument historique en 1840 par Prosper Mérimée, conserve un véritable trésor : une collection d'objets et d'art sacré, un Christ en ivoire, des vêtements religieux, des reliques…Plus qu'attachant, Saint-Antoine conquis.
SD


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