Les films d'auteur pas faciles envoyés au casse-pipe


Broken english
De Zoe R. Cassavetes (EU, 1h33) avec Parker Posey, Drea de Matteo…
Pour sa première réalisation, la fille de son père a assuré ses arrières. Un sujet convenu à en hurler (une trentenaire désabusée cherche l'amour), une égérie du ciné indie américain en tête d'affiche (Parker Posey), des cautions françaises qui se la donnent sévère (Melvil Poupaud et Bernadette Lafont), une bande originale de Scratch Massive, et même un clin d'œil “discret” au cinéma de son papounet via la présence furtive de Gena Rowlands. L'objet est de fait tellement tendance qu'il en défierait presque toute analyse. Et à la limite tant mieux, vu qu'il n'y a absolument rien à en retirer… FC
(16 juillet)Glory to the filmmaker !
De et avec Takeshi Kitano (Japon, 1h48) avec Toru Emori, Kayoko Kishimoto…
Ceux que le très étrange Takeshis' avait déstabilisés ne sortiront pas plus convaincus de ce nouvel opus déliro-introspectif du sieur Kitano. En plein marasme artistique, ce dernier poursuit dans la veine auto-parodique, avec relativement peu de bonheur. Gags éculés, pâles décalques de scènes clé de sa filmographie, regard infatué sur son propre processus créatif, absence dommageable de rythme ou du grain de folie qui faisait encore la sève de Getting Any ? et de son précédent long… Voir un auteur analyser sa déroute est certes intéressant, mais cruellement vain, même pour ses amateurs les plus acharnés. FC
(16 juillet)La cité des hommes
De Paulo Morelli (Brésil, 1h50) avec Douglas Silva, Darlan Cunha…
Attention, nous n'avons pas véritablement affaire à une suite de La Cité de Dieu, mais à une conclusion cinématographique de la série que le film de Fernando Meirelles a inspirée. On y retrouve Acerola et Laranjinha, désormais âgés de 18 ans. Tandis que le premier a du mal à assumer sa paternité, le second décide de partir en quête de son père qu'il n'a jamais vu, le tout sur fond de guerre des gangs dans leur favela. Autant crever l'abcès tout de suite, le film de Paulo Morelli vit en permanence dans l'ombre du chef-d'œuvre de Fernando Meirelles. La frénésie esthétique est ici substituée à un travail d'orfèvre sur l'image, et les partis pris narratifs, beaucoup moins percutants que dans La Cité de Dieu, ne prennent vraiment leur envol que dans un dernier tiers très puissant. Mais la joie de partager un autre bout de chemin avec ces personnages forts efface toutes les réticences. FC
(23 juillet) Lake Tahoe
De Fernando Eimbcke (Mexique, 1h23) avec Diego Catano, Hector Herrera…
Juan, 16 ans comme tout le monde, fait toute une série de rencontres délicieusement saugrenues en allant faire réparer la voiture familiale.
(16 juillet)Night and day
De Hong Sangsoo (Corée du Sud, 2h25) avec Kim Young-Ho, Hwang Soo-Jeong, Park Eun-hye...
Menacé d'arrestation, Sung-nam se réfugie à Paris, dans une pension tenue par un Coréen. Il tombe rapidement amoureux de sa colocataire, et de Paris, aussi. On dirait du Klapisch.
(23 juillet)Souvenir
D'Im Kwon-taek (Corée du Sud, 1h46) avec Oh Jung-hae, Cho Jae-Hyung…
Lassé des exigences musicales ardues de son beau-père, Dong-ho s'enfuit de chez lui, et tourne par la même occasion le dos à sa demi-sœur qu'il aime en secret.
(23 juillet)La princesse du Nebraska
De Wayne Wang (EU, 1h17) avec Patrice Binaisa, Li Ling…
Deuxième collaboration de Wayne Wang avec l'écrivain Li Yiyun, tournant cette fois-ci autour d'une jeune chinoise enceinte.
(30 juillet) Un millier d'années de bonnes prières
De Wayne Wang (EU, 1h23) avec Henry O, Pavel Lychnikoff…
Monsieur Shi s'en va aux Etats-Unis retrouver sa fille, pour se remettre à sa façon de son divorce. À sa grande surprise, il retombera amoureux.
(30 juillet)Gomorra
De Matteo Garrone (Ita, 2h15) avec Salvatore Abruzzese, Gianfelice Imparato…
Plongée esthétisée dans le sombre univers de la Camorra, la mafia napolitaine. Le film aurait loupé la récompense cannoise suprême d'un cheveu, selon de charmantes rumeurs.
(13 août)Le soleil se lève aussi
De et avec Jiang Wen (Chine/HK, 1h55) avec Joan Chen, Zhou Yun…
Quatre tableaux surréalistes croisant le destin du fils d'une femme étrange et d'un universitaire déchu, le tout en une «symphonie de couleurs, de textures et de sons».
(13 août)Woman on the beach
De Hong Sangsoo (Corée du Sud, 2h07) avec Ko Hyeon-jong, Song Seon-mi…
Un réalisateur coréen prépare son prochain film. En manque d'inspiration, il décide d'aller kiffer la vibe dans une station balnéaire, tout en essayant de séduire une compositrice.
(20 août)Be happy
De Mike Leigh (GB, 1h58) avec Sally Hawkins, Alexis Zegerman…
Poppy, une prof excentrique qui ravage tout sur son passage, tombe amoureux d'un certain Tim, croisé sur son lieu de travail.
(27 août)Le silence de Lorna
De Jean-Pierre et Luc Dardenne (Fr/ Belg, 1h45) avec Arta Dobroshi, Jérémie Renier…
Lorna veut gérer un snack avec Sokol, son petit ami. Elle s'acoquine avec Fabio, un truand qui l'embarque dans des combines sur fond de mariages blancs.
(27 août)


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