Les casseurs de briques

Petite révolution dans le blockbuster estival : moins de suites et plus d'auteurs aux manettes. On ne va pas s'en plaindre, au contraire ! CC


L'an dernier, une déferlante inédite de blockbusters américains avaient inondé les écrans français et, détail important pour la suite, rempli les caisses des exploitants, qui n'avaient jamais été autant à la fête. Cet été, rebelote logique donc, avec une notable surenchère, les blockbusters sortant parfois au rythme de deux par semaine. C'est ainsi qu'Hancock et Kung-Fu Panda sont allés ensemble ratisser le grand public mercredi dernier… Deux films qui donnent le ton d'une nouvelle réjouissante : les cerveaux cravatés des studios hollywoodiens se sont pour une fois décidés à prendre quelques risques, c'est-à-dire à miser sur autre chose que des franchises réanimées artificiellement (façon Die Hard 4) ou carrément aberrantes dans leur principe (Transformers). On ne va pas mentir, il y aura sûrement ce genre de choses dans les salles cet été : une troisième Momie, un Star Wars animé qui prouve que Lucas s'enferme dans sa franchise tel un forcené dans un camp fortifié, un deuxième X-Files plutôt incongru… Passons tout cela, et revenons à nos moutons.
Ce sont les studios Pixar qui frappent le plus fort niveau originalité : après le triomphe de Ratatouille (élu film de l'été 2007 chez nous), les voilà qui s'offrent avec Wall-E un nouveau challenge, en l'occurrence une histoire d'amour entre deux robots, sans le moindre dialogue. Voilà déjà de quoi réconcilier les frères ennemis de la VF et de la VO…
Pas loin derrière, l'hyper-attendu The Dark Knight est certes une suite (de Batman Begins) mais devrait confirmer la patte imposé par son auteur, l'excellent Christopher Nolan au justicier chauve-souris : noire et réaliste.
Toujours à l'affût des “talents” étrangers, Hollywood a mis le grappin sur le Russe Timur Bekmambetov, auteur de l'insupportable trilogie Night watch, Day watch et autre chose watch, pour un Wanted qu'on annonce extrêmement spectaculaire.
Quant au Frenchie Louis Leterrier, qui s'est illustré comme yes man bessonien sur la série des Transporteur, il a une lourde charge : réactiver commercialement la franchise Hulk, plombée par le très expérimental film de Ang Lee (que l'on a défendu et que l'on défend encore !).
Français toujours, mais avec des euros à la production cette fois : Kassovitz adapte (librement, d'après les premières images) Maurice G. Dantec dans Babylon A.D. avec le yakayo Vin Diesel. Sur le tournage, les deux se sont paraît-il bouffés le nez comme c'est pas permis. On verra bien si cette querelle aura un impact sur le résultat…


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