Un vent de révolte

ENTRETIEN / Carine d'Inca, responsable du Printemps du Livre de Grenoble, nous parle d'un festival dont la 7e édition aura lieu du 25 au 29 mars 2009. Propos recueillis par YN


Petit Bulletin : Quelles sont les caractéristiques du Printemps du Livre de Grenoble ?
Carine d'Inca : Le Printemps est une manifestation littéraire dont la caractéristique est d'être à la fois un évènement, visant à réunir le public pendant cinq jours autour d'un festival, et un travail de fond mené tout au long de l'année. Pour monter cet évènement, on collabore avec une multitude de partenaires dans le but de faire de la médiation autour de la littérature contemporaine : les bibliothécaires de l'agglomération, les libraires partenaires qui travaillent avec nous dès l'élaboration de la programmation, les établissements scolaires, les associations culturelles... Ce travail massif de diffusion des livres, de constitution de cercles de lecture est une des particularités du Printemps du Livre de Grenoble. En quoi consiste le festival ?
L'évènement se déroule sur cinq jours. Le mercredi et le jeudi sont consacrés à des rencontres en bibliothèque et en milieu scolaire dans toute l'agglomération. Les trois jours suivants se concentrent sur le site du Printemps, en l'occurrence le jardin de ville, avec l'envie de faire un véritable festival. Le cœur de la manifestation, ce sont les rencontres entre le public et les auteurs : chaque année, une quarantaine d'auteurs invités, que ce soit en littérature générale (française et étrangère), poésie, littérature jeunesse ou sciences humaines. Il y a aussi des lectures, des spectacles et des tables rondes thématiques, même si la priorité est donnée à des rencontres individuelles pour prendre le temps d'entrer en profondeur dans les œuvres. Avez-vous déjà une idée du thème de l'édition 2009 ?
Le thème “officiel” n'est pas encore tout à fait déterminé, mais notre fil conducteur tourne autour des notions d'insoumission, de rébellion, de révolte, voire de transgression. Notre idée est de proposer des auteurs ou des textes dont le propos exprime une lutte. Cela peut être une révolte individuelle, autour par exemple de l'appartenance à une famille ou une communauté, mais aussi une révolte collective, sociale, historique…La littérature est en elle-même une forme d'insoumission…
Absolument, et c'est sans doute une des raisons pour lesquelles ce thème, qui est déterminé collectivement, a été si bien défendu et partagé par les différents partenaires. Quelle qu'elle soit, la littérature est par essence rebelle. Printemps du Livredu 25 au 29 mars, à Grenoble


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