L'odyssée Folk


Cela fait déjà quelques années que le folksinger H-burns orne les portes d'entrée des salles de concert de son nom, parcourant les routes afin de partager, échanger et faire vivre sa musique. On l'imagine bien américain, un bon gars qu'on aurait tiré d'un bled paumé du fin fond du Minnesota. Un de ces travellers qu'on voit attraper un train en marche, une guitare sur le dos, un paquet de roulées dans la poche et un féroce appétit de découverte à vous en couper l'envie de vous lever. Son dernier opus How strange it is to be anything at all a été enregistré en moins d'une semaine dans le Minnesota originel de l'artiste, la Drôme. Les mélodies et le grain de la voix transpirent la chaleur, l'optimisme et la quiétude, dans un climat souvent mélancolique que l'on doit à l'utilisation d'accords mineurs et d'inflexions vocales désabusées. Les arrangements sont mesurés, seuls divers instruments cohérents au style musical, comme le banjo, l'orgue, la mandoline, l'harmonica et la scie musicale étoffent les compositions centrées sur la guitare et la poésie de la voix (la base même du folkwriting). Le chanteur, au timbre hanté par les saintes âmes de Bob Dylan, Will Oldham ou encore Leonard Cohen, s'est entouré d'une véritable équipe de choc, constituée entre autres de Stéphane Milochevitch (Thousand & Bramier) et de Jonathan Morali (Syd Matters). Aujourd'hui en plein essor, H-burns poursuit son voyage à travers les routes françaises, après son séjour cet été dans les immenses étendues neigeuses canadiennes.
Patrice COEYTAUXH-burns
Vendredi 14 novembre à 20h30
à l'Espace Culturel Odyssée (Eybens)


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