dEUS, Paléo festival Nyon (Suisse), juillet 2008


Mardi 22 juillet, 22h. Le Chapiteau, la meilleure scène (au niveau sonore) de ce festival qui accueille chaque soir près de 40 000 spectateurs. L'espace est bondé, le public impatient, dans l'attente du phénomène belge. Noir total, léger silence, la tension monte, et ça démarre. Tom Barman en tête, le quintet envoie un premier morceau parfait en introduction, Slow, qui annonce clairement la couleur du show à venir. Ce sera rock, electro et dansant. Ca enchaîne avec Instant Street de l'album The ideal crash puis Fell on the floor, man de In a bar under the sea, et l'on sait dores et déjà que le concert va davantage ressembler à un best off des meilleurs morceaux du groupe qu'à un récital pur et dur du nouvel album. Ce qui ravit une assemblée déjà tout sourire devant la prestation classieuse et très rock des belges. Le show lumière est stroboscopique, colle très bien aux morceaux, et, il faut bien le dire, ça sonne du feu de Dieu ! Les 4 front mens ont la classe, sont mal rasés, mais chemise et veste de costume sont de rigueur pour Pawlowski (guitare), Gevaert (basse) et Barman. Ce dernier lâche sa guitare un morceau sur deux pour ne se concentrer que sur son micro et ses diverses gesticulations qui nous collent un rictus béat tant on voit le bonhomme y prendre du plaisir. Ils envoient comme ça pendant 30 minutes et entament alors Theme from turnpike, qui calme l'ambiance sans en enlever le côté enjoué. Le set dure encore 30 minutes et termine sur Suds and soda de Worst case scenario. A ce moment précis, l'auditoire ne peut plus contenir les derniers soupçons de réserve qui l'habitent et c'est l'explosion. Apothéose, noir complet. Ils s'évadent rapidement, mais afin d'apaiser la soif du public qui en redemande comme si c'était rab de frites à la cantine, ils reviennent avec un (seul) morceau de plus de 4 minutes sur lequel Barman gesticule tel un pantin en pleine transe. Le morceau s'arrête net, on frôle l'évanouissement.


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Le monde flottant