DANSE / Les soirées Pièces en studio de CitéDanse permettent de découvrir l'univers artistique de chorégraphes divers et variés. Vendredi et samedi, il sera ainsi possible de se confronter au travail de l'Allemande Ingeborg Liptay, installée depuis un petit bout de temps dans le monde de la danse. Cette artiste atypique s'intéresse au rapport de subordination implicite – voire inconscient – entre musique et danse. Or, elle souhaite ardemment émanciper la seconde de la première, ce qui donne un travail très particulier. Prenons exemple sur sa nouvelle création, Les Ailes de la gravité. Trois danseurs, habillés de façon assez commune (jogging, T-shirt) évoluent au son du groupe américain de métal progressiste Tool : un contraste saisissant, pour un résultat très intéressant. Les mouvements sont fluides, les danseurs s'enlacent, le métal rugit ; sans que ni la musique ni la danse ne prenne le pas l'un sur l'autre. Le tout noué autour du thème de la gravité, du rapport au sol, au ciel. Pour la chorégraphe, «il faut retrouver les rythmes qui courbent et libèrent le temps et l'espace. Ceux qui résonnent dans l'homme». Et les rythmes de Tool permettent à ses yeux de matérialiser cet élan. Notons que vendredi soir, en première partie des Ailes de la gravité sera présentée Maysha, une autre création d'Ingeborg Liptay, sur une musique là aussi rythmée : celle du très jazzy Miles Davis. Le lendemain, ce sera le rock très rock de Staind pour Guérir la guerre. Tout un programme.
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COMPAGNIE INGEBORG LIPTAY
Vendredi 5 et samedi 6 décembre à 20h30, à CitéDanse