Un autre regard sur Flandrin


Exposition / Alors que le musée de Grenoble propose de (re)découvrir jusqu'à fin janvier le travail d'Henriette Deloras, le musée de l'Ancien Évêché s'attache quant à lui à mettre en lumière les peintures de Jules Flandrin, artiste isérois, élève de Gustave Moreau et mari d'Henriette Deloras. L'idée de cette exposition vient du fils des deux peintres, qui souhaitait présenter au mieux les œuvres de son père, que l'on réduit trop souvent à ses seuls tableaux de paysages (les coteaux de Corenc par exemple). Le public peut découvrir ainsi d'autres tableaux réalisés sur la période 1889-1914, soit avant l'expérience traumatisante de la guerre que vécut Flandrin. Peintre iconoclaste, difficilement classable, on se rend compte alors que son œuvre est on ne peut plus éclectique et diversifiée – on peine des fois à reconnaître le style Flandrin, quand celui de Deloras s'impose nettement –, inspirée aussi bien par les maîtres passés que par la modernité de l'époque (on sent ici et là, par exemple, des touches de fauvisme). La soixantaine d'œuvres présentées, provenant pour la plupart de collectionneurs privés, mettent en lumière la richesse du travail de l'artiste qui toucha à toutes les formes d'expression (des portraits des différents membres de sa famille, des tableaux sur les paysages, l'art antique, la danse (comme Le spectre de la rose, ci-contre), des copies…). Un « examen sensible » – c'est le titre de cette exposition – de l'œuvre d'un des artistes dauphinois les plus connus de la première moitié du XXe siècle.
AMJULES FLANDRIN, EXAMEN SENSIBLE
Jusqu'au 20 avril 2009
au Musée de l'Ancien Évêché


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