Le réveil des conquérants

Après une nuit mouvementée à arpenter la ville, rien ne vaut un bon brunch. Notre sélection d'endroits pour comater copieusement devant tartines et bacon. AM


Au lever, après une soirée électrifiée et alcoolisée, n'importe quel clopin a besoin d'y voir clair. S'avachir sur son canapé devant Drucker, aller affronter la foule des magasins grenoblois voire même faire un footing parc Paul Mistral : les solutions existent. Nous, pas sportifs pour deux clous et très anti-Drucker pour trois, on vous propose simplement de souffler un peu devant un bon brunch ; et en plus c'est tendance ! Le principe est simple comme bonjour : du salé et du sucré, à foison sur la table. De quoi tenir au moins deux heures, assis autour d'une table en refaisant le monde avec ses potes. Généralement servi jusqu'à seize heures, c'est le repas idéal pour les couche-tards de tous bords, désireux de bien manger sans forcément atterrir au McDo à pareille heure. En effet, il combine petit-déjeuner et déjeuner. Par contre, il ne faut pas s'attendre à ne rencontrer que des teufeurs dans ces endroits très cosy, bien au contraire. S'y croisent cadres trentenaires, artistes rêveurs, intellectuels du dimanche… même si tout dépend du lieu choisi et du prix pratiqué par le patron. Une petite dizaine d'établissements se sont mis au brunch sur Grenoble, et il y en a pour tous. Un très copieux chez Pain & cie (1 bis rue Lafayette), un plutôt saveurs américaines chez Pumpkins (33 rue d'Alembert), un autre plus classique au Palais de la Bière (place Victor-Hugo)… Notons aussi La Bon'heure et Altitude 4810, tous deux avenue Alsace Lorraine, ou encore le très gourmand d'Häagen-Dazs place Grenette. Bon à savoir, la plupart des établissements ne font les brunchs que le week-end, à des horaires bien précis. Pensez donc à vous renseigner avant de débarquer, pour éviter les mauvaises surprises.Choc des culturesChez les patrons rencontrés par nos soins, les sons de cloches sont quasi-unanimes : les clients des brunch restent très bon chic bon genre. Les épaves de soirées n'ont pas (encore) l'habitude de squatter ces havres de paix trendy. Même si quelques anecdotes qui nous ont été racontées ici et là peuvent laisser espérer un changement, telle cette histoire de deux jeunes atones qui ont passé trois heures devant leurs tartines sans décrocher un mots (ah, les jeunes !), ou encore une petite bande de quatre qui n'a commandé qu'un seul brunch pour tout le monde. Mais notre préférée reste cette histoire-là, pleine d'humour et de second degré : un client a demandé un jour à un serveur une paille pour son œuf, qu'il espérait agrémenté d'une certaine drogue (on vous laisse trouver le jeu de mots tout seul). Vive l'humour matinal !


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J’adore les sushis