EVE-olution

Pour fêter l'anniversaire de ses 5 ans, l'équipe d'EVE a vu les choses en grand, et propose en l'espace de 5 jours une multitude d'évènements placés sous le signe de la diversité la plus totale. Damien Grimbert


Difficile de réaliser, a posteriori, à quel point l'arrivée d'EVE a radicalement transformé la vie culturelle étudiante. À l'époque, en effet, accéder chaque semaine à une pléiade de concerts, soirées, projections, festivals, rencontres, expositions, et évènements artistiques divers et variés sur le campus tenait plus de la douce utopie que du quotidien palpable. Pour autant, plutôt que de céder à la tentation de l'autocélébration et des discours ronflants, l'équipe du lieu s'est concentré pour cette édition un peu spéciale de Fête le Printemps sur ce qu'elle sait faire de mieux : fédérer les diverses associations présentes sur le campus pour proposer une programmation haute en couleurs. Après une première journée baignée dans une ambiance fête foraine, les musiques du monde prendront le relais dès le lendemain, avec entre autres une battle « danses du monde » prometteuse, et un apéro-mix de DJ Mondaine qui devrait faire la part belle aux musiques urbaines du tiers-monde.

Black métal, pyrotechnie, et savants fous

Il faudra néanmoins attendre le mercredi pour entrer au coeur de la fête. Après un apéro « cocktails explosifs » dans une ambiance de laboratoire déjanté concocté par Tout en Vrac, les Cinéphiles Anonymes projetteront en effet, aux côtés du classique Dr Jerry & Mister Love de Jerry Lewis, le légendaire Reanimator de Stuart Gordon, petite perle de fantastique 80's déviant librement inspirée de Lovecraft, à base de têtes coupées lubriques et de liquide fluorescent. Le lendemain, c'est Spacejunk qui prendra le relais en invitant les artistes urbains Nicolas Thomas, Vinz, Nikodem pour réaliser une fresque graffiti en direct, avant de laisser la place à un show Mad Maxx inédit qui s'annonce d'ors et déjà comme le clou du festival. Réunissant la formation occulte Blacklodge, auteur d'un black métal mystique emprunt d'influences indus et psychédéliques, et les activistes punk post-apocalyptiques d'Art Kor D Nations, déjà à l'origine d'une poignée de déferlements motorisés pyrotechniques aux frontières de l'insanité, le spectacle devrait, on l'espère battre de nouveaux records en la matière. Pour conclure la semaine, enfin, un après-midi bandes dessinées pris en charge par la Trace Jaune (avec les auteurs Christophe Ronus, Bouss et Tommy Redolfi…) et un concert Light, Sound & Dance qui accueillera en tête d'affiche les excellents lyonnais de Grosso Gadgetto, dont les compositions électro hip-hop indus font l'unanimité sur scène. Rappelons, pour terminer, que l'intégralité des évènements proposés est à entrée libre. Elle est pas belle, la vie ?

EVE fête ses 5 ans !
du 30 mars au 3 avril sur le campus


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Grandeur et décadence