Reconversion


La nouvelle nous a fait l'effet d'un choc. Dans la discrétion la plus totale, Michel Amato supervise actuellement le montage final de son premier long-métrage, Les Nouveaux Barbares. Un remake du film éponyme d'Enzo G. Castellari, œuvre post-apocalyptique à la fois minimaliste et grandiloquente, à laquelle le réalisateur débutant voue une passion démesurée. «Oui, c'est vrai. Et je me suis dit, pourquoi il n'y aurait que les Daft Punk qui auraient le droit de faire du cinéma ? Sauf qu'au lieu de partir sur un scénario original, j'ai décidé de m'attaquer à ce classique». Vu l'engouement actuel du cinéma français pour les œuvres de genre, le projet se concrétise à une vitesse déconcertante ; les fonds affluent, TF1 et M6 se battent – littéralement – pour décrocher la première diffusion en prime time. Le producteur exécutif (Régis Brochier) convainc aisément Castellari d'approuver la mise en œuvre du film, parvient à débusquer le mythique compositeur Claudio Simonetti et à lui faire signer une bande-son italo-disco pour l'occasion. Pour écrire le scénario, Michel Amato n'a qu'un seul nom en tête : Jean-Marie Pallardy, erratique réalisateur de l'hallucinant Vivre pour survivre. «Depuis que je l'ai remercié sur la pochette du First Album, il n'arrêtait pas de m'appeler, parfois en pleine nuit, pour me proposer une collaboration. Donc j'ai à peine eu le temps de prononcer une phrase que Jean-Marie était déjà dans le projet. Il a immédiatement commencé à imaginer une de ses scènes avec plein de gens nus dont il a le secret». Le tournage – sis dans la même carrière que le film original - s'est incroyablement bien passé, la post-production est en avance, le plan marketing sera imparable. Cerise sur le gâteau, selon nos sources, dont la fiabilité légendaire nous fait quotidiennement honneur, le film devrait faire partie, lors du prochain Festival de Cannes, d'une sélection Un Certain Regard qui n'aura jamais aussi bien porté son nom. FC


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Synecdoche, New York