Serial graphiste

Artiste talentueux venu de l’art urbain, NiKoDeM s’ouvre aujourd’hui à plusieurs disciplines dont la sérigraphie, sans manquer de renouveler les possibilités du support. Propos recueillis par FC


Petit Bulletin : Peux-tu nous parler de ton exposition actuelle ?
NiKoDeM : Il s’agit de sérigraphies sur plaques offset, sur le thème des monstres. Un mélange de dessin et de graphisme, où j’utilise aussi des morceaux de photos, des choses comme ça. J’ai essayé de ne faire quasiment que des pièces uniques, à l’opposé de la sérigraphie justement. Le but n’était pas de reproduire, mais de décliner avec différentes couleurs et cadrages, avec le même motif mais en variant. Sur ce thème, j’avais l’impression que tout avait déjà été fait, j’ai donc été puisé de nouvelles idées par ce moyen.Qu’est-ce qui t’a poussé à revenir à cet outil ?
Ça faisait un moment que je n’en faisais plus, il y avait la volonté de renouer, mais aussi de m’attaquer au dessin pour enfants, voir leurs réactions, et aussi tester des nouveaux formats, que je pourrais vendre à des prix plus abordables. Ça fait longtemps que je rêve de vivre de ce que je fais dans mon atelier, de mes recherches, de ne pas me reposer que sur mes commandes. Je veux rester dans le côté artisanal, ne pas partir dans un aspect industriel. Je vais donc ouvrir un petit shop sur le net, que je vais tenir comme un blog, et m’en servir pour vendre ce que je fais, partir sur quelque chose de concret avec les recherches que j’effectue dans mon atelier.Justement, comment évolue l’aventure Utopia (lieu de recherche graphique, au bout du cours Berriat) ?
Ça avance doucement, on est de plus en plus nombreux. Aujourd’hui on a déjà quelqu’un qui fait de la gravure, on a de la couture, un labo photo, on va avoir un atelier de sérigraphie… Les lieux sont bien occupés, ça commence à être vraiment intéressant. Après, il y a une grosse demande, beaucoup de gens font leurs petites choses dans leurs coins, ça pourrait être pertinent de faire évoluer ça, Utopia pourrait fédérer tous ceux qui cherchent des murs pour peindre tranquillement. Mais je ne le restreins pas à l’aspect graffiti, c’est un lieu de graphisme au sens le plus large du terme. Monstres gentils, monstres méchants ?
Jusqu’au 16 mai, à la Librairie Les Modernes


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