Déplacer les frontières


Développer les interactions entre les arts, expérimenter de nouvelles formes de langages et creuser les échanges entre enseignants, élèves et publics. Voilà les trois lignes directrices du festival musical Transfo organisé par la Chaufferie, dont on fête la 3e édition cette année. En grande partie axé autour de stages, le festival s'adresse principalement aux musiciens curieux, mais les mélomanes de tous bords pourront tout de même profiter des 3 concerts proposés. Ça commence mercredi 6 mai pour une soirée « tribale » à la Chaufferie, avec les groupes Cycles (quatuor de saxophones), Mimétiss (percussions corporelles, danse et instruments acoustiques), A corps (percussions corporelles) et Doum Tak (percussions urbaines sur bidons) ; cardiaques s'abstenir. Ça enchaîne jeudi au Conservatoire avec Apostrophe sur Franck Zappa, un hommage à l'un des plus grands musiciens rock chercheurs compositeurs producteurs satiristes américains (et je m'arrête là). Un récital dirigé par François Raulin et joué par des musiciens d'univers quelque peu éloignés (élèves du conservatoire à la formation « classique » et élèves de la régie 2c « musiques actuelles ») qui devraient se retrouver aisément dans la musicalité atypique de Zappa. Dernière date samedi 9 mai, avec un trio d'improvisation composé de Benat Achiary (chanteur basque), Gregor Hilbe (batterie) et Gaël Horellou (saxophoniste et machiniste). Transfo brise les conventions, ose les mariages peu usités, et questionne quant au futur de la musique. On ne peut qu'approuver.
Patrice COEYTAUXTransfo 3, Festival des Transmissions Musicales
Jusqu'au 10 mai dans divers lieux (rens. sur www.régie2c.fr)


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