L'influence shakespearienne


Cinés concerts classiques / Deux semaines de programmation, 18 000 spectateurs et pas moins de 16 éditions, le festival Berlioz de la Côte-Saint-André (qui n'est autre que la ville natale du compositeur Hector Berlioz) est aujourd'hui un rendez-vous estival très prisé des amateurs de musique classique de la région Rhône-Alpes. Loin de s'enterrer dans un processus de programmation « facile » et convenue, le festival s'attache plutôt à développer les sens et la réflexion de son auditoire. La preuve en image cette année avec les cinés concerts, qui seront à l'honneur les 19, 21 et 23 août au sein du cinéma le Club de la Côte-Saint-André. Trois films seront ainsi projetés et mis en musique par l'Ensemble Carpe Diem, dirigé par Jean-Pierre Arnaud : deux productions d'Orson Welles, MacBeth (1948) et Othello (1952), puis une version de Falstaff réalisée pour le festival par l'Ensemble Carpe Diem lui-même. Point commun, ces trois projections se voient réunies sous la musicalité de Verdi, le cinéma d'Orson Welles (qui avait réalisé son propre Falstaff - Chimes at Midnight en 1965) et la littérature de Shakespeare. Pourquoi ce choix ? Tout simplement parce que les travaux respectifs de Verdi et Welles furent fortement inspirées par Shakespeare… Tout comme Berlioz d'ailleurs, dont l'œuvre fut marquée au fer rouge par le dramaturge anglais (la partition des Huit Scènes de Faust porte par exemple des citations d'Hamlet et de Roméo et Juliette). La boucle est bouclée.
Patrice COEYTAUX

Macbeth, Othello & Falstaff
Les 19, 21 & 23 août au Cinéma Le Club de la Côte-Saint-André


<< article précédent
Inglourious basterds