Marge de manœuvre

Outsiders / Dans cette rentrée cinéma riche en événements, il faudra s'attendre à quelques surprises. La première viendra de Peter Jackson et de son nouveau copain sud-africain Neill Blomkamp, auteur d'une fable de science-fiction réaliste où des humains cohabitent plus mal que bien avec des aliens dans un quartier de Johannesburg.


Outsiders / Dans cette rentrée cinéma riche en événements, il faudra s'attendre à quelques surprises. La première viendra de Peter Jackson et de son nouveau copain sud-africain Neill Blomkamp, auteur d'une fable de science-fiction réaliste où des humains cohabitent plus mal que bien avec des aliens dans un quartier de Johannesburg. District 9 a déjà créé le buzz sur le net, puis aux Etats-Unis où il a remporté un succès inattendu (sortie le 16 septembre). Buzz aussi autour d'un film d'animation pour adultes, Mary et Max (le 30 septembre), qui a raflé au nez et à la barbe de Coraline le Grand Prix du dernier festival d'Annecy. Un mélodrame doux-amer réalisé avec des techniques traditionnelles et le concours vocal d'acteurs prestigieux comme Philip Seymour Hoffman, Toni Colette ou Eric Bana. Le cinéma d'horreur anglais, même si l'on n'en voit que la part la plus présentable, sera au rendez-vous de la rentrée. Pas avec le deuxième The Descent, précédé d'une réputation catastrophique, mais grâce au très perturbant The Children de Tom Shankland (le 21 octobre) : lors d'une réunion de famille, les enfants se transforment en meurtriers cruels, décimant parents, oncles et tantes sans aucun remords. Shankman a le courage de ne rien expliquer et de ne pas baisser les yeux face à la brutalité de son sujet. Perturbant aussi, mais nettement plus drôle (à condition d'avoir le sens de l'humour noir), le génialissime Canine de Yorgos Lanthimos (le 2 décembre) est un coup de boule venu de Grèce (eh oui, il y a un cinéma grec en dehors d'Angelopoulos !) : un chef d'entreprise propre sur lui enferme sa famille en lui faisant croire que le monde extérieur est une source de dangers perpétuels, trafiquant la langue et les référents jusqu'à l'absurde. Tabous piétinés, violence froide et dinguerie absolue font de Canine un des chocs du semestre à venir.
CC


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