Scène ouverte

PORTRAIT. Oui, il y a une salle de spectacles active sur le campus. Pour ce numéro étudiant riche en infos, on se devait de présenter l'Amphidice aux néophytes qui, nous sommes sûrs, ne le seront plus à la lecture de cet article. Aurélien Martinez


C'est une salle importante de la vie du campus. Nichée au fond des bâtiments de l'université Stendhal, bien cachée aux yeux de ceux qui ne la connaîtraient pas – et en interrogeant quelques étudiants au hasard, on se rend vite compte qu'ils sont nombreux. Pourtant, toute personne fréquentant le campus se devrait de pénétrer dans ce lieu culturel au moins une fois au cours de sa vie universitaire, pour découvrir sa richesse (et peut-être tomber amoureux, sait-on jamais). Car on a affaire ici à une belle de 335 places, avec pour atout majeur un plateau particulièrement adapté pour le spectacle vivant et la musique classique (même avec beaucoup de volonté, on imagine mal un concert de métal ici, ne serait-ce parce qu'il manque une fosse pour agiter nos cheveux longs et noirs). Un lieu ouvert durant toute la saison universitaire, qui propose en général un spectacle par semaine (quelques fois deux), ainsi que des projections de films. Auparavant simple amphithéâtre de cours, la mue en projet artistique a eu lieu à la rentrée 2001-2002, grâce à une aide de la région.La biennale de danse à l'Amphi
Pour évoquer cet écrin culturel méconnu, on prend rendez-vous avec Marlène Lesueur, responsable du service culturel de l'université Stendhal. Elle s'occupe entre autres de la programmation de l'Amphidice. «On donne la priorité aux initiatives étudiantes artistiques et culturelles» nous explique-t-elle. Comprendre que l'on découvrira principalement des propositions d'amateurs. «Mais ce n'est pas parce que ce sont des projets étudiants qu'ils ne sont pas intéressants !» On n'a jamais dit le contraire, surtout que l'on a assisté tout récemment (en septembre) à un spectacle de haute tenue pour l'inauguration de la salle : La Nef des fous, par la compagnie grenobloise des Gentils, anciens de l'université Stendhal en voie de professionnalisation. Preuve supplémentaire de la bonne tenue de la programmation : en novembre, l'Amphidice accueillera des créations de la Biennale internationale de danse universitaire, un événement majeur de l'agglo (inauguration prévue le lundi 9 novembre, avec des chorégraphies présentées par le lycée Stendhal de Grenoble et l'Institut supérieur d'art dramatique de Tunis).«Pas de public captif»
La salle, gérée par une régisseuse à plein temps, est donc mise à disposition gracieusement aux étudiants de l'université (principalement des filières Arts du spectacle et Langues étrangères – ces derniers venant y présenter du théâtre en version originale). Elle peut aussi, dans une moindre mesure, s'ouvrir à des propositions d'autres élèves du campus (bien que le planning soit déjà très rempli nous signale Marlène, preuves à l'appui). Niveau spectateurs, elle est ouverte à tous, avec généralement des représentations gratuites (l'une des conditions pour se voir prêter le lieu). «Nous n'avons pas un public captif» commente Marlène, qui explique qu'elle voit l'Amphidice comme un complément à d'autres salles de l'agglo. Le public, justement, est principalement constitué d'amis de ceux qui sont sur scène, et d'enseignants de l'université, ce qui peut sembler limité vu l'ambition affichée. Le service culturel de la fac ne demanderait qu'à ouvrir l'Amphidice à des nouveaux spectateurs. On espère qu'on y aura contribué un petit peu !L'AMPHIDICE
Renseignements : service culturel – Université Stendhal. Tel : 04 76 82 41 05.
Programmation mise à jour régulièrement sur http://www.u-grenoble3.fr, rubrique vie étudiante / culture


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