Missionnaires du groove
publié dans Musiques par François Cau le Jeudi 29 octobre 2009
Bien connu pour son magasin Goodka Records, et ses talents de DJ/crate-digger acharné, DJ Goodka vient de sortir avec DJ Moar l'impeccable Groovology, qui réunit en vinyl 12 perles 70's débordantes de groove. Il nous en dit plus ci-dessous.
Propos recueillis par Damien Grimbert
Petit Bulletin : Comment est née cette collaboration avec DJ Moar ?DJ Goodka : C'est un ami de longue date. On s'est rencontrés à une convention du disque à La Roche-sur-Yon en 1995, et à partir de là, nos chemins se sont croisés à de nombreuses reprises. On a animé ensemble une émission de radio pendant plusieurs années, et puis, on a commencé à mixer ensemble, et à sortir nos mixtapes respectives. On a voulu sceller cette amitié avec un disque qui nous ressemble. Le disque a été réalisé au mois de juillet au magasin, et finalisé à Paris.
Quelle était votre volonté pour cet album ?Proposer un album différent de l'étiquette que l'on peut nous coller : DJ de break pour moi, et DJ de rap français pour DJ Moar. On voulait étonner le public par notre diversité musicale, et inscrire cet album de manière efficace dans l'actualité. Et aussi donner un côté actuel à des morceaux des années 70, tout en gardant l'esprit du morceau et en y mettant notre "patte". Tout en restant dans l'un des rôles des DJs : déterrer des morceaux anciens tout en les mettant au goût du jour.
Votre approche de DJ couplée à son approche de beatmaker, ça devait vous donner une vision très complémentaire de votre travail, non ?Effectivement. Étant disquaire, je peux cerner ce que le public recherche à travers la musique, et je connais les nouveautés du moment. Moar, quant à lui, a apporté sa technicité et son expérience de beatmaker.
Vous pouvez me détailler les styles abordés sur l'album ?Il y a de la bossa française avec Viens, du hip hop jazzy avec French Syrup, du disco avec 80's Boogie Skater, du funk avec Freak Freak The Funk, du new jazz latin avec Mission secrète, et aussi de la soul, old school rap, afro funk et des morceaux de break.
Vous avez fait appel à Jean-Yves Blanc pour votre pochette ?J'ai rencontré Jean Yves Blanc à un concert de Jurassic 5 à Cannes, il y a plusieurs années. J'adore son travail et son site hiphopsculpture.com. On voulait une pochette de disque différente, qui nous ressemble, c'est pourquoi on a fait appel à lui. Tous les personnages et le décor sur la pochette sont en pâte à modeler.
À combien d'exemplaire avez-vous tiré ce vinyl ?500 copies, on privilégie le côté "objet rare". On l'a fait de couleur orange car c'est vraiment la couleur des années 70.
Quelle est la prochaine étape, pour toi ?L'objectif maintenant est de jouer l'album en live. On s'est déjà produit à Lyon, Grenoble, bientôt Paris, Serre-Chevalier, et on attend d'autres dates. À terme, on veut aussi refaire d'autres disques ensemble car c'est une formidable aventure.Groovology
disponible en format digital sur www.tradvibeshop.com, et en format vinyl chez Goodka Records, à la FNAC, et sur www.justlikehiphop.comPlus d'infos sur www.goodka.com / www.djmoar.com