L'Italie nous est contée

Pour la quatrième édition de leur événement consacré au cinéma italien, les membres de l'association Dolce Cinema ont vu les choses en grand, et propose carrément en bonus un Mois Italien, ouvert aux autres disciplines artistiques. FC


On a vu la manifestation naître, on l'a limite fait sauter sur nos genoux. On a vu ses instigateurs se démener, boucler l'organisation avec des bouts de ficelles raccordés entre eux par du scotch usager (c'est une métaphore, hein). Si l'ampleur de cette quatrième édition impressionne, c'est aussi par l'abnégation de ses maîtres d'œuvre, et la relative rapidité avec laquelle ils ont su faire reconnaître la validité de leur travail, qui ne varie pas pour autant de ses ambitions de départ. Soit offrir un panorama éclectique de la production italienne contemporaine (notamment via une compétition officielle constituée de films récents et inédits), une production qui tente de raconter le pays autrement que par l'écrasant prisme télévisuel berlusconien, il va sans dire – comme le montre notamment le film maudit Toto qui vécut deux fois, dont vous pouvez trouver la critique sur la page d'à côté. Balançons du chiffre : cette année seront proposés quelques 30 films répartis en 100 projections dans 16 salles – outre la compétition, on pourra profiter d'un panorama on ne peut plus large d'œuvres des dernières années, d'un zoom sur la filmographie du méconnu Peter Del Monte, ou de films classiques restaurés (à ce titre, manquer Les Nouveaux monstres de Dino Risi et consorts, si vous ne l'avez pas vu, irait au-delà de la faute de goût). Sans oublier, of course, le traditionnel ciné-concert d'ouverture, une nouvelle fois sis au Théâtre 145 (les Barbarins Fourchus y livreront leur interprétation de Rapsodia Satanica, variation muette sur le thème de Faust dont vous pouvez admirer une photo en illustration de cet article). Toujours plus
La grande nouveauté de cette année, c'est donc l'ouverture conjointe à d'autres formes artistiques, via Le Mois Italien, manifestation pensée en complémentarité avec son pendant cinématographique. A l'origine de cette initiative, la volonté du Centre d'Art Bastille de réorienter le Mois Américain (organisée pendant la même période) vers d'autres territoires, et la rencontre fusionnelle avec les sbires de l'association Dolce Cinema de décider du pays choisi. L'occasion de découvrir l'art contemporain peu connu de l'Italie, en particulier via l'expo collective La différence ? (du 13 novembre au 9 janvier). D'autres expositions sont prévues (des photos de scènes du cinéma italien à l'Espace Rhône-Alpes, des vidéos à la galerie Xavier Jouvin), ainsi que des concerts plutôt orientés rock à la Bobine et à EVE, une lecture par le collectif Troisième Bureau, et des soirées au Mark XIII et au Bar MC2. Rencontres du cinéma italien de Grenoble
Du 13 au 29 novembre (jusqu'au 19 décembre pour le Mois Italien), lieux diversDétails de la programmation dans nos pages agenda et ciné


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