Le Vilain

De et avec Albert Dupontel (Fr, 1h25) avec Catherine Frot, Nicolas Marié…


Au cinéma de Dupontel, on accole souvent l'étiquette de «cartoon live», ce qu'Enfermés dehors, son œuvre la plus ambitieuse, avait entériné. Le Vilain, projet plus modeste, s'inscrit plutôt dans une ligne claire franco-belge, où le dessin s'efface devant le récit. Soient les retrouvailles entre un truand cinglé et sa gentille et increvable maman, vingt-cinq ans après le départ du fiston. Découvrant que son rejeton est une crapule depuis sa pas tendre enfance, elle décide de lui faire regretter ses errements ; en retour, il s'entête à la faire passer de vie à trépas. L'argument fait très bip bip contre le coyote, mais le scénario met un point d'honneur à ne pas s'enfermer dans son pitch. Plein de bifurcations au risque d'être inégal, le film fonctionne comme une comédie noire et méchante où Dupontel en fait des tonnes et Catherine Frot ne boude pas son plaisir d'abîmer son image d'actrice pour lecteurs de Télérama. D'ordinaire, on n'aime pas écrire ça, mais Le Vilain est vraiment un film sympa — parce qu'il ne l'est pas, justement.
CC


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