Adam de cœur


Rock & folk / C'est un événement qui nous aura fait sautiller comme les midinettes que nous sommes, parfois, quand la pudeur prend enfin ses jambes à son cou : Adam Green honorera le Ciel de sa visite le 7 mars. Derrière les cris hystériques des aficionados se cache cette interrogation lancinante du reste du monde grenoblois : qui ça ? Mais Adam Green, bon sang de bois, co-fondateur avec Kimya Dawson des Moldy Peaches – mais si, un peu de bonne volonté tudieu, souvenez-vous, à la fin de Juno, Ellen Page et Michael Cera entament un duo sur leur tout choupinet Anyone else but you –, adorable interprète hirsute qui s'est constitué parallèlement une discographie solo des plus euphorisantes. Son timbre aussi suave que désinvolte (imaginez le petit frère branleur du chanteur des Tindersticks pour avoir une idée) nous a renversé sur le très tubesque Nat King Cole, morceau qui prouve à lui tout seul qu'il y a une vie après l'anti folk, nous a séduit par surprise sur un nombre invraisemblable de ballades entêtantes – on ne saurait trop vous conseiller l'écoute de Jessica, déclaration de non-amour à Jessica Simpson, dont les paroles jubilatoires devraient illico emporter votre adhésion. Le bonhomme manie l'humour à froid avec classe, a le don de s'imposer en crooner soyeux magnifiant des mélodies élégamment troussées comme le prouve son dernier opus, Minor Love. Une nouvelle confirmation de son talent presque insolent (jetez une oreille à son premier single, l'imparable Buddy Bradley, ou à l'irrésistible What makes him act so bad)), ne demandant qu'à s'épancher en live.
FCAdam Green
Dimanche 7 mars à 20h30, au Ciel


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