« De l'art cinétique »

Rencontre avec celui qu'on a surnommé au PB le Geek poétique, pour qu'il nous parle de sa création toute fraîche. Propos recueillis par Aurélien Martinez


Petit bulletin : Comment est né Cinématique ?
Adrien Mondot : J'ai commencé à faire des périodes de recherche à partir du Labo 3 qui avait eu lieu au mois de mars à l'Hexagone et à la Salle noire du Théâtre de création. J'avais invité plusieurs personnes pour travailler avec moi [le graphiste Nikodem ou la danseuse Akiko Kajihara par exemple, NDLR], en ne posant aucune barrière de sujet ou autre. Le travail s'est poursuivi jusqu'en novembre, où au final on avait plein de matières très différentes les unes des autres. C'est là qu'on a commencé à réfléchir sur ce que cela pourrait rendre sur scène. Cinématique est donc véritablement parti de recherches sur le plateau.

Comment définiriez-vous ce spectacle hybride, entre danse, cirque et performance visuelle ?
Dans Convergence 1.0 [l'un de ses premiers spectacles, NDLR], il y avait clairement une base de cirque que je ne renie pas. Mais je me suis vite rendu compte que ce qui me préoccupait en général, c'était le mouvement sous toutes ses formes. Donc forcément, je m'intéresse à la danse, mais on ne peut pas dire que Cinématique soit un spectacle de danse. Et on ne peut pas dire aussi que ce soit un spectacle de jonglage, ou que la technophilie soit le seul propos… S'il fallait donc le qualifier, je dirais bien de l'art cinétique.

D'où vos références plutôt éloignées du monde du spectacle vivant…
Pour Cinématique, je ne citerais pas forcément des chorégraphes ou des circassiens, mais plutôt des réalisateurs, notamment des surréalistes, ou certains convoquant l'univers du rêve.

On vous connaît avant tout comme jongleur. Or, il y a très peu de jonglage sur le plateau… Étrange !
Moins de jonglage au sens propre peut-être, mais pour moi des formes vidéo qui se déplacent, c'est aussi du jonglage.


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L’imaginarium du jongleur Adrien M