La Pivellina

De Tizza Covi et Rainer Frimmel (Ita/Aut, 1h40) avec Patrizia Gerardi, Asia Crippa…


Une artiste de cirque trouve une fillette abandonnée dans un parc, l'adopte contre mauvaise fortune bon cœur ; et la fraîchement baptisée Asia de se fondre dans cet environnement précaire... S'ils composent de temps à autre de salutaires instants en apesanteur, focalisés sur le jeu bluffant de naturel de leur actrice précoce, les deux réalisateurs privilégient néanmoins une approche documentaire, sous l'influence écrasante des frangins Dardenne. Même captation brute du réel, même alibi de thriller social pointant en filigrane, La Pivellina s'attache avant tout à décrire le quotidien de sa famille de circassiens, de leur vie en marge. Le problème étant que la sécheresse formelle du film, étayée d'interminables plans-séquence rugueux, finit par complètement parasiter le fond, et donne la fâcheuse impression d'une mise en scène démissionnaire qui laisserait entièrement le soin au spectateur de se construire son propre film, faute de réel point de vue…
FC


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