Daniel & Ana

De Michel Franco (Mexique, 1h30) avec Dario Yatzbek Bernal, Marimar Vega…


S'inspirant d'une histoire vraie, Daniel & Ana avait tout pour être une nouvelle claque du cinéma mexicain après La Zona. Deux ados, frère et sœur issus des classes supérieures, sont kidnappés par une bande organisée. Pendant leur détention, les ravisseurs les obligent à coucher ensemble et filment leur relation sexuelle. Libérés, Daniel et Ana doivent faire face à cette révélation brutale d'une sexualité jusqu'ici ignorée. Les deux scènes chocs du film sont en effet plutôt choquantes, même si Franco adopte une neutralité absolue pour les mettre en scène, loin de tout voyeurisme. Mais cette neutralité, en définitive, est surtout une démission globale de la part d'un cinéaste qui, le reste du temps, ne filme que des temps morts et du rien dans des plans laids, longs et sans le moindre point de vue. Daniel & Ana, c'est du cinéma d'auteur dans le pire sens du terme, un Haneke qui serait allé boire un coup au café du coin pendant que sa caméra tourne.
CC


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