Jusqu'au 1er mai, la galerie Spacejunk accueille le jeune artiste Ödo pour sa première exposition solo. Le Français s'inscrit au cœur du "lobrow", mouvement appelé aussi "surréalisme pop" puisque partant d'arts populaires comme le punk ou les comics. Œuvres sur papier hypnotiques, noires, voire macabres, comme ces Mickey et Donald apeurés, sans yeux ; ou ces filles sans bouches : le travail d'Ödo surprend l'œil habitué à la simple beauté formelle. D'autres pièces proches du tattoo, et a priori plus anodines, n'en demeurent pas moins troublantes : un bateau illuminé voguant dans une mer déchaînée, titré Nébuleuse noir et blanc, ou encore une série d'aquarelles abstraites aux couleurs trompeuses : les orange, jaune et rouge semblent effacés, comme ayant perdu de leur splendeur initiale inhérente à la nature chaude de leurs teintes. Un bel univers qui, comme nous l'affirme crânement la galerie, « fait déjà le tour de la planète depuis plusieurs années pour la marque Billabong » !