Pour conjurer la mort
publié dans Musiques par François Cau le Jeudi 22 avril 2010
POST-ROCK / Groupe phare de la scène musicale locale (néanmoins adepte des tournées nationales et internationales !), les cinq gars cinéphiles de Rien explorent depuis maintenant dix ans les contrées d'un rock dit progressif, en lui adjoignant des références et emprunts à d'autres courants musicaux pour former un tout original et diablement cohérent. Le dernier EP de la formation vient de sortir – le bien nommé "3" –, toujours aussi bien architecturé (à la manière d'une musique dite plus classique) : ambiance de fin de règne sur les quatre pistes instrumentales construites en séries de juxtapositions, superpositions et répétitions entre les différentes nappes, à l'image du splendide "Le soleil a toujours raison" – titre non sans rappeler les Pink Floyd, période "Shine On You Crazy Diamond". De l' « Après-Rock-Prog-Classico-Expé » carrément hypnotique, néanmoins non hermétique. Pour les néophytes ou ceux qui auraient oublié de réviser leurs classiques grenoblois, Rien est né à l'aube de ce nouveau siècle, et a déjà deux albums à son actif, aux titres on ne peut plus poétiques ("Requiem pour des baroqueux" et "Il ne peut y avoir de prédictions sans avenir"). A voir en live, surtout qu'il ne nous reste pas forcément beaucoup de temps : Yugo solo et Dos.3 (les deux guitaristes), DJ Goulag (le bassiste), {aka} (le batteur) et Francis Fruit (aux percus et aux hurlements !) ont programmé la fin de leurs aventures musicales en 2014, au Japon. AMRIENVendredi 23 avril à 20h30, à la Bobine