Entrez dans la lumière

Le moins qu'on puisse dire, c'est que la programmation de la troisième édition de l'événement Lumières sur la Bastille, à l'initiative des associations Apha'zic et La Métamorphose, nous affole violemment. Oui, comme des insectes fous. FC


Grenoblois, tu le sais, la Bastille te toise en permanence, résurgence d'aspirations guerrières que jamais nous ne vîmes. Site monstrueux, à même d'inspirer les créativités artistiques de toutes sortes, la Bastille ne demande finalement qu'à se faire prendre, si possible avec audace. Ce sera le credo du festival Lumières sur la Bastille, qui pendant trois jours dispensera moult animations gratuites (ateliers musicaux, de jonglage, de la magie, des contes et on en passe) pour tout public, et fera trembler le monticule sur ses bases avec deux soirées aux line-up aguicheurs en diable. Le vendredi 28 mai, les couleurs de l'électro seront représentées dans une très large palette, alignant, de 20h à 5h, des artistes dont le point commun est avant tout une efficacité létale. Outre notre chouchou maison DJ Rupture (voir en page 8), et avant les déflagrations finales du duo électro-punk de Signal Electrique, les hostilités s'ouvriront avec le set de Dj Patproblem, nouveau venu dont on attend la confirmation de la bonne impression que nous ont laissée les mixs de son site. Place ensuite au dub du duo stéphanois de Brain Damage, qui devrait un tantinet faire retomber la pression avant l'arrivée du binôme hip hop constitué des très sympas Pulpalicious et Foreign Beggars.Je te vois
Le samedi, de 19h à 1h, sera quant à lui dévolu à des esthétiques plus rock, et foutredieu, on ne va vraiment pas s'en plaindre vu le niveau. Les locaux de Câlin (excellent side-project de deux musiciens de Rien) viendront donner leurs free hugs instrumentaux avec leur classe caractéristique, Vicious Skull (locaux itou) et Kill for total peace nous maltraiteront les oreilles pour notre plus grand plaisir pervers, Etienne Jaumet tentera d'hypnotiser la foule de ses bandes originales de films ne demandant qu'à exister. Mais là, tout de suite, ce qui nous excite comme des mormons à un concert des Jonas Brothers, c'est la présence ce soir-là de Koudlam. Le French Symphonic Composer comme il se nomme “humblement“ nous a sciés en deux avec son album Goodbye, porté par le superbe single See you all (qu'on retrouve également sur la bande-son d'Un prophète, excusez du peu) et par sa géniale reprise du This is not a love song de PIL. Que sa voix de branleur assumé ne vous effraie pas, le garçon a le don pour créer des atmosphères uniques qui, comme le faisait très justement remarqué un excellent camarade, accompagneraient à merveille une invasion de zombies dans un supermarché. Ajoutez à cette programmation un VJ set de Narkolepsy, et l'orgasme guette, non loin, dans la pénombre. Lumières sur la Bastille 3
Du 28 au 30 mai, site sommital de la Bastille


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