Lenny and the kids

De Joshua et Benny Safdie (EU, 1h30) avec Ronald Bronstein, Sage Ranaldo…


Le style Cassavetes continue inlassablement de faire des petits. Pour narrer les tribulations d'un père à la ramasse profitant du mieux possible des deux semaines annuelles avec ses mouflets, les frères Safdie empruntent beaucoup au réalisateur de Shadows et Husbands. Scénario et dialogues en roue libre, caméra à l'épaule, naturalisme urbain oppressant, tout est là pour s'approcher au plus près de cette école du cinéma vérité, de cette recherche de l'accident cinématographique heureux qui ferait sens. Si l'exercice de style peut ici lasser dans son désir affiché de ne pas se contraindre à la linéarité d'une intrigue définie, on peut également partir du bon pied, se laisser porter par l'énergie contagieuse de Ronald Bronstein, véritable moteur du film dont l'émotion à fleur de peau sauve plus d'une fois le projet de ses assises théoriques.
FC


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